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Molly, petite fille née grâce à un don d’embryon vieux de 27 ans

Un couple américain avait fait des donations d’embryons en 1992. Grâce à cela, Molly a pu voir le jour en octobre 2020, soit 27 ans plus tard. Elle possède une “soeur biologique” née grâce au même don, qui a vu le jour en 2017.

  • Par David Ravier
  • iStockphoto.com/Christoph Burgstedt
  • 08 Déc 2020
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    La science permet des prouesses incroyables. Tina Gibson, une Américaine de 28 ans, a donné naissance en octobre dernier à Molly, une petite fille issue d’un don embryon conçu il y a 27 ans. Si cette opération a pu être possible, c’est grâce à un couple d’Américain qui a choisi de donner ses embryons et de les faire congeler en 1992. Durant 27 ans, l’embryon a été conservé dans une clinique du Midwest des Etats-Unis avant d’être inséminé à Tina Gibson en février 2020.

    La famille à l’origine de ce don d’embryons n’en est pas à son coup d’essai. En 2017 déjà, un bébé du nom d’Emma, la “grande soeur” biologique de Molly en quelque sorte, provenait également d’embryons congelés par ce même couple. La naissance de Molly constitue un record mondial, faisant d’elle l'enfant issu du plus vieil embryon implanté au monde.


    Pas de limite d’âge pour un embryon

    Si la question d’une possible “date de péremption” des embryons vient immédiatement à l’esprit, cela n’existe pas en théorie tant que les prélèvements sont bien conservés. “Un embryon n’est jamais trop vieux, explique Jeffrey Keenan, le directeur du Centre national de donation d’embryons, une ONG chrétienne chargée de garder les embryons congelés. Si un embryon survit bien à la décongélation, il devrait avoir autant de chance qu’un nouvel embryon. 

    En d’autres termes, ce qui importe dans la survie intacte d’un embryon, ce n’est pas le temps qu’il aura passé dans un congélateur, mais sa qualité au moment où il est congelé, seule variable pour juger de sa viabilité ou non lors de la décongélation. L’ancienne directrice du Centre national de donation d’embryons, Carol Sommerfelt, expliquait en 2017, lors de la naissance d’Emma, que 75% des embryons survivaient au dégel et au transfert dans l’utérus mais que seuls 25 à 30% de ces implants permettaient d’avoir un enfant.

    Selon le Centre national de donation d’embryons, les Etats-Unis posséderaient un million d’embryons congelés qui attendent des opportunités d'insémination.

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