Cardiologie
Insuffisance coronaire : la marche nordique meilleure que le jogging ou l'aérobic
La marche nordique serait meilleure que l'entraînement fractionné de haute intensité ou l'entraînement continu d’intensité modérée à élevée pour l’insuffisance coronaire.
- Mikko Lemola/istock
Selon une étude récente publiée dans le Canadian Journal of Cardiology, les patients atteints de d’insuffisance coronaire chronique et qui ont pratiqué la marche nordique auraient vu leur capacité fonctionnelle, c'est-à-dire leur aptitude à effectuer des activités quotidiennes, augmenter davantage que ceux qui ont suivi un l'entraînement fractionné de haute intensité (HIIT) ou un entraînement continu de niveau modéré à vigoureux (MICT).
L'utilisation des bâtons pendant la marche peut avoir amélioré la vitesse et le contrôle postural, et augmenté la longueur du pas de marche selon les experts.
Une étude randomisée
Au cours de l'étude, les chercheurs ont fait participer 130 patients à un programme d'entraînement de 12 semaines comprenant : soit 60 minutes de marche nordique sur une piste intérieure, soit 60 minutes d'entraînement continu en intensité modérée à vigoureuse (par exemple, vélo ou aviron), soit un entraînement par cycles de haute intensité (HIIT) de 45 minutes. À la fin du programme d'entraînement, et à nouveau après une période d'observation de 14 semaines après l’étude, les participants ont effectué deux tests de marche de six minutes pour mesurer leur capacité fonctionnelle.
Tous les types d'exercices ont amélioré la capacité fonctionnelle des coronariens, mais celle-ci serait la plus élevée après la marche nordique, selon les chercheurs. Les marcheurs ont vu leur capacité fonctionnelle augmenter de 19%, contre 13% pour ceux qui ont suivi les séances de HIIT et 12% pour ceux qui ont suivi l'entraînement continu modéré à vigoureux (MICT).
Un exercice qui recrute plus de muscles
La marche nordique ferait travailler 80 à 90% de nos muscles lorsqu'elle est pratiquée correctement, alors que la marche et la course à pied n'en font travailler que 40%. Les muscles supplémentaires utilisés au niveau des épaules, de la poitrine et des bras sont les deltoïdes, les pectoraux, les abdominaux supérieurs, les fléchisseurs de l'avant-bras, le sous-scapulaire, les triceps et les obliques externes.
De plus, l'utilisation de ces muscles supplémentaires entraînerait une augmentation de 20% de la dépense calorique par rapport à la marche régulière, selon une étude publiée dans la revue Research Quarterly for Exercise and Sport. À vos bâtons !