onco-dermatologie

Mélanomes de stade III : le pembrolizumab en adjuvant n’altère pas la qualité de vie

L’amélioration de la survie sans progression apportée par le pembrolizumab en traitement adjuvant des mélanomes de stade III à haut risque n’a pas d’impact délétère sur la qualité de vie.

  • Istock/AlexRaths
  • 28 Mai 2021
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    L’essai Keynote 054, dont les premiers résultats ont été publiés il y a 3 ans dans le NEJM, a démontré, comparativement à un placebo, les bénéfices sur la survie sans progression d’un traitement adjuvant par le pembrolizumab après exérèse chirurgicale d’un mélanome de stade III à haut risque (OR 0,57, p< 0,0001).

    Avec l’auto-questionnaire EORTC QLQ C30

    Un gain qui ne se fait pas au détriment de la qualité de vie, souligne une nouvelle analyse de ce même essai, dont les résultats sont publiés dans le Lancet Oncology. L’impact du traitement sur la qualité de vie, évaluée au moyen de l’auto-questionnaire EORTC QLQ C30, était l’un des critères d’évaluation préspécifiés de ce vaste essai multicentrique international de phase 3, qui avait inclus 1019 patients. Les scores de qualité de vie rapportés à l’inclusion étaient comparables dans les deux bras de traitement : 77,55 dans le bras pembrolizumab (514 patients) et 76,54 dans le bras placebo (505 patients).

    La différence dans les scores moyens pendant le traitement a été de moins 1,1 point, et de moins 2,2 points après le traitement, et donc non cliniquement significatives.

    Toutes les 3 semaines pendant un an

    Dans cet essai, le traitement par pembrolizumab ou placebo était administré par voie intraveineuse toutes les trois semaines pendant un an, ou jusqu’à la survenue d’une toxicité inacceptable ou du décès. Le taux d’effets secondaires de grade 3 ou plus attribuables au traitement par le pembrolizumab a été de 14,7%. Le taux d’effets secondaires de type immunologiques a été relativement faible, de 7,1%, essentiellement marqués par des dysthyroïdies.  
     

    Une place confortée en adjuvant

    Dans cette même édition du Lancet Oncology, une autre analyse de cette même étude Keynote 054 conforte la place du pembrolizumab en adjuvant dans les mélanomes de stade III à haut risque réséqués, en montrant une augmentation significative de la survie à 3,5 ans sans métastase (65,3 % vs 49,4 %, OR 0,60, p < 0,0001).  

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