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Cancer de l’ovaire : vers un meilleur dépistage échographique chez les femmes ménopausées

Une étude britannique suggère que le modèle échographique IOTA ADNEX pourrait surpasser les méthodes actuelles pour identifier précocement le cancer de l'ovaire chez les patientes ménopausées symptomatiques.

  • BlackSalmon/istock
  • 01 Oct 2024
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    Le cancer de l'ovaire est souvent diagnostiqué à un stade avancé, ce qui limite les options thérapeutiques et affecte la survie à long terme. L'étude ROCkeTS a comparé plusieurs modèles de prédiction du risque de cancer de l'ovaire chez les femmes ménopausées présentant des symptômes non spécifiques.

    Les résultats montrent que le modèle IOTA ADNEX, à un seuil de 10 %, offre une sensibilité supérieure (96,8 %) par rapport à l'indice de malignité RMI1 utilisé actuellement au Royaume-Uni (sensibilité de 82,9 % à un seuil de 250). L’étude est publiée dans The Lancet Oncology.

    Une sensibilité de 96,8%

    Sur les 1 242 patientes ménopausées recrutées, 215 (17 %) ont été diagnostiquées avec un cancer de l'ovaire primaire. L'IOTA ADNEX à 10 % a montré une sensibilité de 96,8 % et une spécificité de 58,5 %. Bien que la spécificité soit inférieure à celle du RMI1 à 250 (87,4 %), l'augmentation de la sensibilité signifie une meilleure détection des cas de cancer. D'autres modèles, tels que ROMA à différents seuils et l'IOTA SRRisk, ont également été évalués.

    Cependant, aucun n'a surpassé l'IOTA ADNEX en termes de combinaison optimale de sensibilité et de spécificité. Concernant la tolérance, l'utilisation de l'IOTA ADNEX pourrait entraîner une augmentation des faux positifs, nécessitant une gestion adaptée pour minimiser l'anxiété des patientes et l'impact sur les ressources de santé.

    Une étude prospective multicentrique

    Les données proviennent d'une étude multicentrique prospective impliquant 23 hôpitaux au Royaume-Uni, ce qui renforce la robustesse méthodologique et la représentativité des résultats. Les échographies ont été réalisées par des sonographistes certifiés selon les normes IOTA, assurant une qualité élevée des évaluations ultrasonores.

    Cette étude souligne l'importance d'adopter des modèles plus sensibles pour améliorer le dépistage du cancer de l'ovaire. À l'avenir, il sera essentiel d'évaluer l'impact de l'utilisation de l'IOTA ADNEX sur le parcours de soins, notamment en termes de gestion des faux positifs, et d'explorer l'intégration de technologies complémentaires comme l'intelligence artificielle pour affiner encore davantage le diagnostic.

    Message clé à retenir

    Les résultats de l'étude ROCkETS montrent une sensibilité très élevée pour le modèle échographique ADNEX (International Ovarian Tumour Analysis - IOTA - Assessment of Different Neoplasias in the Adnexa). L'étude ROCkeTS a également montré qu'il est possible d’obtenir une grande précision avec des modèles de prédiction du risque basés sur l'échographie et réalisés par des échographistes non experts, ce qui est précieux pour la pratique clinique.

    Le modèle IOTA ADNEX à un seuil de 10% est susceptible d'améliorer de manière significative la sensibilité de la prédiction du risque de cancer de l'ovaire. La mise en œuvre en pratique clinique est susceptible de faire progresser les faux positifs et devra faire l'objet d'un suivi attentif par l'introduction d'une imagerie complexe supplémentaire afin de réduire le fardeau des faux positifs pour les personnes et les systèmes de santé.

     

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