Diabétologie

Diabète de type 2 : le jeûne intermittent sur 16 heures améliorerait le contrôle glycémique

Une étude randomisée révèle que limiter la fenêtre d’alimentation à 8 heures par jour améliorerait significativement le contrôle de la glycémie chez les personnes à risque de diabète, indépendamment du moment de la journée où cette période est située.

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  • 12 Sep 2024
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    Une alimentation limitée dans une fenêtre de seulement 8 heures par jour, quelle que soit l'heure choisie, améliorerait significativement le contrôle glycémique chez les adultes à risque de diabète de type 2, selon une étude randomisée en crossover présentée lors du congrès annuel de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD), à Madrid.

    Les résultats montrent que ce type de jeûne intermittent (TRE) augmenterait le temps passé en normoglycémie et réduirait les fluctuations de la glycémie au bout de seulement trois jours, et sans restriction calorique.

    Le bénéfice observé semble lié à une période de jeûne de 16 heures, plutôt qu'à l'heure des repas ou à la réduction de l'apport énergétique.

    Une étude sur 3 jours selon différents horaires de jeune

    L'étude a porté sur 15 adultes sédentaires à risque de diabète de type 2, âgés en moyenne de 52 ans, avec un IMC de 28 kg/m². Les participants qui avaient une période de jeune quotidien de moins de 10 heures ont été assignés à deux régimes alimentaires différents : un jeûne intermittent avec une fenêtre alimentaire précoce de 8 heures (ETRE : 8h00-16h00) et une autre avec une fenêtre tardive de 8 heures également (LTRE : 12h00-20h00), pendant trois jours chacun.

    Comparé à leur régime alimentaire habituel (plus de 14 heures de prise alimentaire par jour), le TRE (fenêtre de 8 heures) augmenterait de 3,3 % le temps passé dans la plage de glycémie normale (3,9-7,8 mmol/l) et réduirait les marqueurs de variabilité glycémique (MAG diminué de 0,6 mmol/l, CV de 2,6 % et MAGE de 0,4 mmol/l).

    Aucune différence significative de contrôle glycémique n'a été observée entre les régimes ETRE et LTRE, indiquant que le moment de la fenêtre de repas dans la journée n'influencerait pas les bénéfices du jeune intermittent.

    Une étude en cross-over

    Cette étude randomisée a été conduite par une équipe de l'Université de Manchester, au Royaume-Uni, utilisant un protocole en crossover, avec une bonne qualité et une bonne puissance malgré des effectifs réduits.

    La population étudiée est homogène et les régimes alimentaires sont contrôlés pour correspondre aux besoins énergétiques des participants, éliminant ainsi les biais liés à l'apport calorique. Cette méthodologie rigoureuse renforce la validité des résultats, bien que la petite taille de l'échantillon limite la généralisation des conclusions à une population plus large.

    En pratique

    Les résultats de cette étude randomisée en cross-over suggèrent qu’un jeûne intermittent de 16 heures par jour (limitant donc la fenêtre alimentaire à 8 heures par jour), pourrait améliorer le contrôle glycémique chez les personnes à risque de diabète de type 2, sans nécessiter de restriction calorique. Cette approche pourrait être particulièrement utile pour les patients qui trouvent difficile de compter les calories prises sur le long terme. Après, il n’est pas simple de jeuner 16 heures par jour

    Des études plus larges et de plus longues sont nécessaires pour confirmer ces résultats et évaluer les effets potentiels sur la santé à long terme, ainsi que pour déterminer si le moment de la fenêtre alimentaire dans la journée pourrait offrir des bénéfices additionnels dans certaines sous-populations spécifiques.

     

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