Peau
Épilation à la lumière pulsée : quelles sont les contre-indications ?
Alors que les beaux jours arrivent, l’Anses rappelle les bonnes pratiques et les contre-indications de l’épilation à la lumière pulsée pour éviter les brûlures, les cloques et autres blessures.

- Par Sophie Raffin
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- Deagreez/istock
Le soleil se fait de plus en plus présent, ainsi que l’envie de porter des vêtements plus légers. Ce qui veut dire que la bataille contre les poils est encore plus vive pour les adeptes des peaux glabres. Depuis les années 2000, l’une des armes contre les follicules pileux est les appareils d’épilation à la lumière pulsée (IPL).
Mais cette technologie n’est pas anodine pour la santé. De nombreux effets indésirables peuvent survenir en cas de mauvaise utilisation. Ainsi, l’ANSES détaille les contre-indications et les bons gestes à avoir lors d’une épilation à la lumière pulsée.
Épilation à la lumière pulsée : des effets indésirables potentiellement graves
La lumière émise par l’appareil parvient à détruire le poil et son bulbe en ciblant la mélanine présente dans le follicule pileux. La machine est pensée pour minimiser l’énergie utilisée. Toutefois, "les quantités d’énergie déposées respectivement dans les poils et la peau dépend non seulement des caractéristiques de l’appareil, mais aussi de celles de la personne épilée (couleur de peau, contraste entre la couleur de la peau et des poils, sensibilité particulière, etc.)", prévient l’ANSES. Mal utilisé, ce type d'épilation peut provoquer des effets indésirables comme des douleurs, des érythèmes, une sensation de brûlure, des cloques ou encore des croûtes.
"L’épilation à la lumière pulsée peut cependant être à l’origine d’effets plus graves tels que des troubles de la pigmentation et des lésions oculaires en cas de mésusage. Enfin, ces pratiques pourraient entraîner un retard de diagnostic de cancer de la peau, l’IPL pouvant en effet dénaturer la couleur de lésions précancéreuses, et empêcher ainsi la détection précoce de mélanomes", ajoute l’établissement public français.Lumière pulsée : ce qu’il faut savoir avant l’épilation
L’ANSES rappelle aussi bien aux professionnels (dermatologues et médecins esthétiques, salons d’esthétique…) ainsi que les particuliers détenteurs d’un appareil IPL qu’il existe des contre-indications pour cette technique d’épilation. Il faut tenir la machine éloignée des poils en cas de :
- une anomalie cutanée : relief, texture ou couleur ;
- une maladie touchant la peau : antécédents de cancer cutané, psoriasis, herpès ou antécédents d’herpès sur la zone à épiler… ;
- la prise médicamenteuse de traitements photosensibilisants et anticoagulants ;
- la présence d’un produit sur la zone épilée : il peut s’agir de cosmétiques, y compris les autobronzants ou encore d’huiles essentielles, produits « naturels »… ;
- une couleur de peau ou une nature du poil non adaptées : personnes albinos, poils dépigmentés, duvet… ;
- l’exposition avant ou après l’épilation, aux UV naturels ou artificiels : "en cas d’exposition précédant l’épilation, celle-ci ne devra pas être pratiquée avant un retour à la couleur naturelle de la peau. En cas d’exposition après l’épilation, elle ne devra pas avoir lieu avant la résolution des éventuelles lésions provoquées par l’IPL", explique l’ANSES ;
- l’épilation des sourcils : cette zone est déconseillée en raison des risques de lésions pour l’œil ;
- être âgé de moins de 15 ans ;
- en cas de grossesse, d’allaitement et de prise de traitements hormonaux susceptibles de modifier la pilosité ;
- la présence d’un tatouage sur la zone à épiler.
De plus, que l'épilation ait lieu chez un professionnel ou à domicile, plusieurs bons gestes doivent être adoptés :
- porter des lunettes de protection ;
- ne pas épiler les zones proches des yeux ;
- raser au préalable et laver au savon traditionnel la zone à épiler ;
- ne pas utiliser d’anesthésique durant une séance d’IPL ;
- ne pas exposer plus d’une fois la même zone au faisceau de l’appareil au cours d’une même séance ;
- espacer les séances d’un mois minimum.