Défaillance cardio-circulatoire
Pape François : quels sont les signes de l'AVC, responsable de sa mort ?
Le Pape François est décédé d'un accident vasculaire cérébral, lundi 21 avril. La pathologie peut déclencher des symptômes soudains, dont la paralysie d'une partie du corps.

- Par Mégane Fleury
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- DorSteffen/ISTOCK
Le Pape François est mort d’un accident vasculaire cérébral. Son certificat de décès a été publié dans la soirée du lundi 21 avril. Le document précise que l’AVC a entraîné un coma et une défaillance cardio-circulatoire irréversible.
Décès du Pape François : "un accident vasculaire cérébral hémorragique provoqué par un pic d’hypertension"
Dans le Corriere della Serra, célèbre quotidien italien, il est indiqué que le Pape s’est réveillé à 6 heures du matin, lundi, avant de faire un malaise à 7 heures, à cause de l’AVC. "C'est une lésion cérébrale persistante, due à des problèmes vasculaires", explique Francesca Romana Pezzella, neurologue à l'unité d'AVC de l'hôpital San Camillo de Rome au média italien. Il peut avoir deux causes : une obstruction d’une artère, on parle alors d’AVC ischémique, ou la rupture de celle-ci, l’AVC est alors dit hémorragique. "Dans le cas du Pape, l'hypothèse est qu'il s'agissait d'un accident vasculaire cérébral hémorragique (ou hémorragie cérébrale), qui s'accompagne d'un risque élevé de décès dans la première heure, précise la spécialiste, secrétaire de l'Association italienne des accidents vasculaires cérébraux. Le tissu cérébral est endommagé et il faut intervenir immédiatement : plus l'opération est rapide, plus les chances de récupération augmentent."
Âgé de 88 ans, Jorge Mario Bergoglio souffrait de différents problèmes de santé. Son certificat de décès rappelle qu’il a été atteint d’une pneumonie multimicrobienne bilatérale, d’une insuffisance respiratoire aiguë, de bronchectasies multiples, d’hypertension artérielle et de diabète de type 2. "Ce que nous savons et qu'il a été possible d'observer lors de ses sorties ces derniers jours, c'est que le Pontife était très souffrant et fatigué, rappelle Francesca Romana Pezzella. L'AVC n'a rien à voir avec les problèmes respiratoires. On peut supposer qu'il a été provoqué par un pic d’hypertension." Il s’agit d’une des principales causes d’AVC.
Comment repérer les symptômes de l’AVC ?
L’accident vasculaire cérébral déclenche des symptômes intenses et brutaux. "Les symptômes d’un AVC (qui peuvent aussi survenir pendant le sommeil) sont extrêmement divers : leur nature dépend de la localisation exacte de la lésion, chaque partie du cerveau étant spécialisée dans des tâches particulières (mouvement, sensibilité, vision, langage…)", indique l’Inserm.
Certains signes sont toutefois plus fréquents : la déformation de la bouche, l’apparition d’une faiblesse d’un côté du corps au niveau d’un bras ou d’une jambe et des troubles de la parole. "D’autres signes d’apparition brutale et inexpliquée doivent aussi alerter : troubles de l’équilibre, maux de tête intenses et baisse de vision : perte de la vue d’un œil ou vision double", alerte le ministère de la Santé.
AVC : comment réagir ?
En cas d’apparition d’un ou plusieurs de ces signes, il est urgent d’appeler le 15. "Cet appel va permettre, si l'état le nécessite, d'acheminer rapidement le malade à l'hôpital, si possible vers une unité spécialisée et d'organiser la prise en charge adaptée, précise l’Assurance Maladie. Plus vite le traitement sera mis en place, moins les séquelles de l'accident vasculaire seront importantes." Parfois, les symptômes disparaissent, car il ne s’agit pas d’un AVC mais d’un accident ischémique transitoire (AIT). Dans ces cas, l’obstruction de l’artère cérébrale disparaît d’elle-même. "Mais attention, la régression des symptômes ne doit en aucun cas rassurer car un AIT est associé à un risque de récidive et de survenue d’un AVC ischémique particulièrement élevé dans les heures et les jours qui le suivent", alerte l’Inserm.