Psychologie

Troubles mentaux : les jeunes touchés sont moins susceptibles de devenir parents

La dépression, l’anxiété et la schizophrénie sont associées à une plus faible probabilité d'avoir un premier enfant chez les personnes nées entre 1980 et 1995.

  • PrathanChorruangsak/iStock
  • 16 Avr 2025
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    Un lien entre les troubles mentaux et une plus faible probabilité de devenir parent chez les jeunes a été établi dans une nouvelle étude, parue dans la revue An International Journal of Obstetrics & Gynaecology. Elle "intervient à un moment où de nombreuses personnes repoussent la parentalité à un âge plus avancé, une tendance observée dans de nombreux pays à revenu élevé depuis les années 2010, contribuant à une baisse significative de la fécondité. Parallèlement, les problèmes de santé mentale chez les jeunes sont de plus en plus fréquents."

    Dans le cadre de cette recherche, les scientifiques de l’université d’Helsinki (Finlande) ont eu recours aux registres nationaux pour recueillir les données de 1.210.662 personnes nées entre 1980 et 1995, sans enfant et vivant dans le pays à l'âge de 16 ans. Ensuite, ces derniers ont examiné les associations entre les troubles mentaux et le temps écoulé jusqu'à la première naissance ainsi que déterminer si le statut de la relation amoureuse joue un rôle médiateur dans ces liens.

    Une probabilité réduite de devenir parents en cas de dépression et de schizophrénie

    Selon les résultats, les jeunes hommes et femmes diagnostiqués avec des troubles mentaux étaient moins susceptibles de devenir parents que ceux qui n'ont pas reçu de tels diagnostics. Par exemple, les hommes diagnostiqués comme souffrant de dépression avaient 38 % moins de chances de devenir pères. Chez les femmes, cette maladie était liée à une probabilité réduite de 19 % de devenir mère. Des différences similaires entre les hommes et les femmes ont également été observées pour les troubles anxieux. D’après les auteurs, les associations les plus fortes ont été trouvées pour la schizophrénie : les participants ayant reçu ce diagnostic avaient très peu de chances d'avoir leur premier enfant avant l'âge de 39 ans.

    Parentalité : des difficultés à former ou à entretenir des relations en cause

    Étant donné que des relations stables sont souvent un facteur clé pour avoir des enfants, les difficultés à former ou à entretenir des relations peuvent expliquer en partie les taux de parentalité plus faibles chez les personnes souffrant de troubles mentaux. "Nous avons découvert une tendance claire : les hommes souffrant de troubles mentaux sont nettement moins susceptibles de cohabiter que les femmes ayant reçu un diagnostic similaire", a déclaré Christian Hakulinen, qui a dirigé les travaux, avant d’ajouter que des services de santé mentale accessibles et de qualité pour les jeunes sont nécessaires afin d’aider ceux atteints de troubles mentaux à prendre des décisions pour leur vie.

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    JDF

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