Bonnes habitudes
3 conseils essentiels pour prendre soin de son cerveau
Le Dr Maï Panchal, directrice scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer, nous délivre les bonnes pratiques pour prendre soin de sa mémoire et de son cerveau.
1 - Pratiquer une activité physique régulière et soutenue
"La pratique d'une activité physique va permettre de diminuer l'hypertension artérielle, un facteur de risque important du déclin cognitif et de la maladie d'Alzheimer. Elle va également aider à sécréter des neurotransmetteurs bénéfiques pour le cerveau, comme la dopamine ou la sérotonine", explique d'abord le Dr Maï Panchal, directrice scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer et collaboratrice de l'Observatoire B2V des Mémoires.
Il n'y a pas de sport qui soit meilleur qu'un autre. La marche, la course à pied, le vélo, le tennis... tous sont bénéfiques pour la mémoire et le cerveau. L'important est d'inscrire la pratique d'une activité physique sur le long terme et à hauteur d'une heure par jour idéalement (ou de 8000 pas). "Les maladies neurodégénératives évoluent aussi significativement moins vite chez les patients pratiquant une activité́ physique régulière que chez les sédentaires", précise la spécialiste.
2 - Avoir une bonne qualité de sommeil
Des nuits de bonne qualité se définissent par l'alternance entre des phases de sommeil profond et des phases de sommeil léger. "Le sommeil a cette faculté incroyable de pouvoir nettoyer le cerveau des protéines toxiques qu'on a accumulées au cours de la journée, comme par exemple la bêta-amyloïde, responsable de la maladie d'Alzheimer", précise le Dr Maï Panchal.
3 - Favoriser les liens sociaux
Parler, échanger, être stimulé intellectuellement par son travail, ses loisirs et son entourage, être curieux de quelque chose ou encore voyager va permettre de faire travailler son cerveau et sa mémoire. "Tout cela est directement lié à la réserve cognitive, concept très important reposant sur l'hypothèse que le cerveau peut faire face aux lésions cérébrales, soit en utilisant ses réseaux neuronaux préexistants, soit en activant de nouvelles connexions neuronales" grâce à la stimulation extérieure, détaille le Dr Maï Panchal.
"L'aspect génétique entre bien sûr en jeu quand on parle des maladies neurocognitives ou d'Alzheimer. Cependant, il est très important de rappeler que ces maladies sont multifactorielles et qu'il faut donc jouer sur plusieurs tableaux en même temps pour les prévenir et essayer de retarder leur apparition” conclut la directrice scientifique.