Environnement
Vivre près d'un espace vert réduit les problèmes émotionnels chez les enfants
Les tout-petits qui habitent et grandissent à proximité de la nature présentent moins de problèmes d’intériorisation, comme l’anxiété et la dépression.
Ces dernières années, plusieurs recherches ont révélé que passer du temps dans des zones verdoyantes était important pour la santé mentale. Cependant, celles examinant les effets sur les jeunes enfants sont peu nombreuses. C’est pourquoi des chercheurs de l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill (États-Unis) ont décidé de réaliser une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue JAMA Network Open.
Dépression, anxiété : moins de symptômes chez les enfants de 2 à 5 ans vivant près de la nature
Dans le cadre de ces travaux, ils ont voulu évaluer le lien entre les espaces verts résidentiels et les symptômes d’intériorisation (anxiété et dépression) et d’extériorisation (agressivité et non-respect des règles) précoces. Pour cela, l’équipe a utilisé une cohorte nationale portant sur 2.103 enfants âgés de 2 à 11 ans. "L'exposition à la nature a été mesurée à l'aide d'un indice de végétation par différence normalisé semestriel, c'est-à-dire été et hiver." Dans le détail, des images satellites de la densité de la végétation vivante autour de leur domicile ont été analysées depuis la naissance des jeunes volontaires jusqu'à l'évaluation des résultats. En parallèle, les scientifiques ont aussi analysé les informations fournies par les parents sur le comportement et les émotions des jeunes.
Les enfants qui vivaient près de forêts, parcs ou de prairies depuis leur naissance avaient moins de problèmes émotionnels entre l'âge de 2 et 5 ans. Les résultats ont montré qu'une plus grande densité d'espaces verts à quelques kilomètres du domicile de l'enfant était liée à une diminution des symptômes d'anxiété et de dépression. Cette association a persisté même après que les auteurs aient pris en compte le sexe de l'enfant, le niveau d'éducation des parents, l'âge à la naissance et la vulnérabilité socio-économique du quartier.