Oncologie
Cancer : une nouvelle méthode permet d'estimer le degré de malignité d'une tumeur
Des chercheurs ont mis au point une nouvelle méthode basée sur l’IRM pour détecter l’échange d’eau à l’intérieur des cellules tumorales, un critère qui permet d’évaluer leur degré d’agressivité.
Caractériser une tumeur est indispensable pour adapter au mieux la prise en charge du patient. Une équipe de chercheurs italiens, de l'Université de Turin et de l'IRCCS SDN SynLab de Naples, vient de mettre au point une nouvelle méthode qui permet d’évaluer le degré de malignité, c’est-à-dire d’agressivité, d’une tumeur. Leur étude est parue dans la revue Angewandte Chemie International Edition.
Une méthode basée sur l’IRM
Le degré d’agressivité d’une tumeur est un élément important pour les professionnels de santé. Ils en tiennent compte pour adapter au mieux le traitement. Ainsi, pour mesurer cette agressivité, les scientifiques ont donc mis au point une nouvelle méthode.
Celle-ci est basée sur l'imagerie par résonance magnétique (IRM) et se nomme CEST, pour Chemical Exchange Saturation Transfer. Elle permet de détecter l’échange d’eau à l’intérieur des cellules tumorales, ce qui permet de mesurer leur degré d’agressivité d’une tumeur et donc d’adapter le traitement.
Pour tester l’efficacité de cette nouvelle méthode CEST, les chercheurs ont mené un essai clinique sur des souris présentant des tumeurs de cancer du sein avec différents degrés de malignité. Résultat : CEST a été efficace et a permis de mesurer l’échange d’eau à l’intérieur des cellules tumorales.
Plus l’échange d’eau augmente, plus les tumeurs sont agressives
Les scientifiques ont observé que plus l’échange d’eau augmentait, plus les tumeurs étaient agressives. De plus, à l’intérieur des tumeurs, les scientifiques ont pu différencier les zones de malignité de la tumeur et la malignité des tumeurs a pu être évaluée dans des lésions de diverses tailles.
Enfin, dernier enseignement de cette étude : les scientifiques ont découvert que le Doxorubicine, un médicament cytostatique qui empêche la croissance de certaines cellules, a réduit la perméabilité de l’eau.
À terme, cette découverte pourrait être un nouvel outil pour que les médecins adaptent au mieux la prise en charge des patients atteints de tumeurs agressives.