Après de nombreux incidents

Virus dangereux : les Etats-Unis veulent fermer plusieurs laboratoires

Face aux incidents de manipulation d’agents pathogènes dangereux qui s’accumulent dans les laboratoires américains, les autorités pensent à freiner leur développement.

  • Par Raphaëlle Maruchitch
  • Le bacille responsable de la maladie du charbon. Anonymous/AP/SIPA
  • 14 Jul 2014
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    Il y a quelques jours, un laboratoire dépendant du gouvernement américain a mélangé par erreur une souche inoffensive de la grippe aviaire avec un autre type hautement dangereux. L'échantillon contaminé a été envoyé à un autre laboratoire. Ce type d'incident est devenu fréquent outre-atlantique. Du coup, les autortés américaines remettent en cause la sécurité au sein de leurs laboratoires. Elles  envisageraient de mettre un frein au développement des laboratoires dans lesquels sont étudiés les microbes les plus dangereux, d’après l’agence Reuters.


    Explosion du nombre de laboratoires

    En effet, les unités de recherche de ce type poussent comme des champignons aux Etats-Unis en ce moment. Elles ont triplé en un peu moins de 10 ans, atteignant environ le nombre de 1 500. « Nous voulons réduire le nombre de laboratoires qui travaillent avec des agents pathogènes dangereux au minimum nécessaire », a déclaré le Dr Thomas Frieden, président de l'instance américaine des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
    Selon des chiffres datant de 2013, 415 laboratoires se sont enregistrés auprès des CDC ou du Département de l’agriculture américain en 2004 pour travailler avec de tels agents pathogènes ; en 2010, ils étaient 1 450, rapportent les CDC. Les autorités s’inquiètent actuellement du fait que les laboratoires puissent violer les protocoles de sécurité de plusieurs façons potentiellement dangereuses.

    Des protocoles de sécurité non respectés

    L’un des derniers incidents, rendu public par les CDC, concerne un laboratoire situé en Géorgie (sud-est des Etats-Unis) qui n'a respecté un protocole de sécurité au début du mois de juin. En conséquence, des membres dupersonnel auraient été exposés à la bactérie vivante Bacillus anthracis, qui cause la maladie du charbon. Chez l’homme, le charbon se manifeste sous différentes formes, potentiellement mortelles en l’absence de traitement, explique l’Institut Pasteur sur son site. Mais pour l’heure, il a été conclu que la plupart des employés n’ont pas eu de risque augmenté d’exposition et ont d’ores et déjà arrêté de prendre leur traitement antibiotique.

    D’autres laboratoires sous surveillance

    À la suite de cet incident, les CDC vont mener des investigations supplémentaires afin de définir le risque potentiel d’exposition de certains employés de laboratoires. Les CDC ont par ailleurs identifié deux potentiels groupes à risque et ont délivré des recommandations pour chacun d’entre eux, après avoir réalisé une revue de données et d’études récentes concernant les laboratoires.

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