Etude menée aux Etats-Unis

L’obésité est devenue la première cause de décès prématuré

La surcharge pondérale figure en tête des causes de mortalité prématurée. Elle double le nombre d’années de vie perdues par rapport au tabac.

  • Par Julie Levallois
  • belchonock/epictura
  • 24 Avr 2017
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    Le phénomène est souvent décrit comme une épidémie mondiale. Quatre adultes sur dix sont en surpoids et un sur sept obèse. La surcharge pondérale continue de progresser dans le monde. A tel point qu’elle est devenue la première cause de décès prématurés aux Etats-Unis. C’est la conclusion d’une équipe de l’Ecole de médecine de New-York (Etats-Unis), qui présente ses travaux au Congrès annuel de la Society of General Internal Medicine. Il se tenait à Washington (D.C., Etats-Unis) du 19 au 22 avril.

    Tabac, diabète, hypertension… Les facteurs qui écourtent l’espérance de vie sont nombreux. Mais l’obésité reste sans égal. Par rapport au tabagisme, l’obésité augmente de 47 % le nombre d’années de vie perdues. Une conclusion effrayante quand on sait que les fumeurs ont une espérance de vie réduite de 8 ans en moyenne. En deuxième et troisième position figurent le diabète et la cigarette. Hypertension artérielle et hypercholestérolémie complètent le tableau.

    Des causes évitables

    Ces résultats le confirment, « les facteurs de risque comportementaux posent un problème sérieux sur la mortalité aux Etats-Unis », pour Glen Taksler, auteur des travaux. D’autant que, parmi les cinq principales causes de décès prématuré, trois sont aisément traitables. Diabète, hypertension et excès de cholestérol peuvent, en effet, être réduits grâce à des interventions sur le mode de vie ou des médicaments. Utiliser davantage ces approches pourrait donc améliorer le bilan.

    Mais les chercheurs soulignent que les causes de mortalité doivent être mieux renseignées. « Bien que nous connaissions la cause directe du décès d’un patient – un cancer du sein ou un infarctus par exemple –, nous n’avons pas toujours d’information sur les facteurs secondaires, comme la consommation de tabac, l’obésité, l’alcool ou l’historique familial », souligne le Dr Taksler. Une précision importante car les facteurs de risque ont tendance à se cumuler. Les personnes obèses, par exemple, souffrent souvent de comorbidités comme le diabète ou l'hypertension.

    Sur un plan plus positif, ces résultats couronnent tout de même le succès de la politique antitabac menée depuis plusieurs décennies aux Etats-Unis. La chute du nombre de fumeurs a fait reculer la place de ce facteur de risque dans les causes de décès.

    Se coucher à heure fixe réduit le risque d’obésité

    A quelle heure un enfant doit-il se coucher ? La question est récurrente chez les parents. L’université d’Etat de l’Ohio (Etats-Unis) ne répond pas sur la question de l’horloge. Mais elle est formelle sur un point : des heures fixes de coucher sont associées à un risque réduit d’obésité. Les enfants de 3 ans qui se montrent réguliers sont ainsi moins obèses à l’âge de 11 ans, observent-ils dans l’International Journal of Obesity. Leur étude, basée sur 11 000 jeunes participants de la Cohorte du Millénaire, souligne que de telles habitudes sont bénéfiques sur le contrôle les émotions. Or, « nous avons constaté que les enfants qui ont le plus de mal à réguler leurs émotions à 3 ans sont les plus à risques d’obésité à 11 ans », indique Sarah Anderson, co-auteur des travaux. Si l’heure du coucher a l’impact le plus fort, limiter le temps devant un écran et manger à horaires réguliers sont aussi deux mesures bénéfiques.

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