Infection nosocomiale
Clermont-Ferrand : trois mères infectées par le streptocoque A
Trois femmes hospitalisées à la maternité du CHU de Clermont-Ferrand ont été infectées par un germe. Une soixantaine de patientes sont sous antibiotiques.
Le CHU de Clermont-Ferrand fait face à une infection nosocomiale au sein de sa maternité. Trois mères qui ont accouché dans l’établissement lors du week-end de Pâques ont contracté le streptocoque A (Streptococcus agalactiae), une bactérie fréquente et souvent bénigne, mais qui peut provoquer de fortes fièvres et impliquer parfois de graves complications. Leur bébé n’a pas été infecté, précise France Bleu. Les infections nosocomiales sont un fléau courant dans les hôpitaux. Chaque année en France, plus de 750 000 patients en contractent une, 4 000 en meurent. Ces infections peuvent être liées aux soins dispensés aux patients, ou tout simplement survenir lors de l’hospitalisation. Les bactéries, champignons ou virus responsables de ces infections proviennent du patient lui-même ou sont transportés par le personnel médical ou de l’environnement hospitalier (dispositif médicaux, équipement, alimentation…). En l’occurrence, le streptocoque A est un germe souvent inoffensif chez des porteurs sains. La plupart du temps, il donne lieu à des infections asymptomatiques ou bénignes (angine, impétigo) mais il peut malgré tout générer de fortes fièvres et des infections invasives parfois mortelles (syndrome de choc toxique, fasciite nécrosante). Les personnes à risque - patients immunodéprimés, personnes âgées… et femmes enceintes - y sont plus vulnérables. A Clermont-Ferrand, c’est le médecin de garde qui a lancé l’alerte ce week-end, après avoir constaté une poussée de fièvre chez les trois mères, explique la radio locale. Par précaution, une soixantaine de femmes ainsi que les bébés présents dans la maternité ont été placés sous antibiotique pour une cure de trois semaines. L’état des trois mères contaminées s’est quant à lui amélioré, assure l’hôpital. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine de cette infection, ainsi qu’une opération de dépistage auprès du personnel de la maternité. Celle-ci n’a donné lieu à aucun test positif, précisent encore les médias locaux. La situation « est sous contrôle », assure ainsi l’établissement de santé, qui doute de l’émergence de nouvelles infections la courte période d’incubation du germe. Dans le service, le port du masque est tout de même de rigueur, afin d’éviter la propagation de ce germe qui se transmet essentiellement par voie orale.Poussée de fièvre
Tests négatifs