Libido

Sexualité : 9 femmes 10 sur de plus de 65 ans ont moins de désir

Alors que la vie sexuelle des seniors ne cesse de se prolonger et s'épanouir, une étude montre que la baisse de la libido chez les femmes est un trouble très fréquent.

  • Par Anne-Laure Lebrun
  • photographee.eu/epictura
  • 09 Nov 2016
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    Nos grands-parents n’ont pas une vie sexuelle morose et triste. Bien au contraire. Toutes les études montrent qu’après 65 ans, la sexualité est encore un monde épanouissant pour de nombreux seniors. Mais force est de constater que le désir sexuel se tarit avec l’âge, notamment chez les femmes. Une femme sur 7 âgée de 65 à 79 ans a un trouble du désir sexuel hypo-actif, selon une étude parue dans Menopause.

    Un nom très scientifique qui fait référence au trouble sexuel le plus fréquent chez la femme. On l’évoque lorsque le désir sexuel s’est éteint durablement ou diminue de façon récurrente, et que les fantasmes sexuels et le désir ont disparu. Un trouble sexuel qui peut mener à la détresse émotionnelle.


    Baisse de la libido

    Pour évaluer la prévalence de ce dysfonctionnement sexuel, des chercheurs australiens ont questionné 1 500 femmes âgées en moyenne de 71 ans, dont la moitié avait un partenaire régulier. Près de 9 sur 10 rapportent une baisse de libido. En outre, 15 % présente un trouble du désir sexuel et 13 % un trouble du désir sexuel hypo-actif.

    Ces travaux australiens indiquent également que ce trouble était plus fréquent chez les femmes ayant un partenaire (23 % contre 6 %) et celles sexuellement actives (31 % contre 17 %). Ainsi, plus d’un tiers des femmes en couple et ayant une vie sexuelle souffre d’un désir sexuel hypoactif tandis qu’une femme célibataire sexuellement active sur 5 s’en plaint.


    Un sujet tabou

    Encore aujourd’hui, les sexologues ont du mal à expliquer les causes de ce trouble. Lassitude, désintérêt lié en partie à l’arrêt de la production d’œstrogènes et de testostérone à la ménopause, sécheresse vaginale induite par la ménopause ou encore dépression sont évoquées pour expliquer l’apparition de cette dysfonction.

    Mais pour découvrir l’origine de ce trouble, patientes et médecins doivent en discuter. Et force est de constater qu’il est délicat de parler de ce sujet intime, même à un professionnel. Une réticence qui peut également venir des médecins eux-mêmes. Un tabou dommageable car les solutions existent. Les thérapies de couple chez un sexologue ont d’ailleurs fait leur preuve : de nombreux couples retrouvent envie et désir.

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