Centres dentaires low-cost
Affaire « Dentexia » : une aide financière de l'Etat pour les victimes
Le ministère de la Santé a annoncé des mesures pour prendre en charge les victimes des centres dentaires Dentexia, placés en liquidation judiciaire.
C’est une bonne nouvelle pour les 2200 patients réunis au sein d’un collectif qui se battent pour obtenir réparation de leur préjudice. Marisol Touraine a annoncé des mesures pour renforcer la prise en charge des personnes lésées par Dentexia, ces centres de santé dentaire low-cost placés en liquidation judiciaire en mars 2016, après une fermeture imposée pour des raisons sanitaires et sécuritaires.
La société privée a en effet fait faillite et des centaines de patients se sont retrouvés en rupture de soins dentaires. L’inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été saisie, et vient de remettre à la ministre de la Santé ses premières recommandations « visant à améliorer rapidement la situation des patients souffrant de soins mal ou incomplètement réalisés, suite à la mise en liquidation judiciaire ».
Mobilisation des professionnels
Les pouvoirs publics s’engagent ainsi à renforcer la prise en charge de ces patients victimes, « grâce à une mobilisation exceptionnelle du fonds d’action sociale de l’Assurance-maladie ».
Une aide financière sera ainsi versée aux patients connaissant des difficultés à assumer ces frais en raison de l’importance des soins à réaliser et de leurs ressources, précise le ministère dans un communiqué. Le dispositif sera opérationnel avant la rentrée.
La ministre appelle par ailleurs les professionnels à faire preuve de responsabilité en proposant des tarifs accessibles aux patients, et « compte sur l’implication forte de l’ordre des chirurgiens-dentistes à ce sujet ». L’appel s’adresse aussi bien aux professionnels libéraux qu’aux centres de santé dentaires.
Les agences régionales de santé (ARS) sont également concernées, elles qui sont sommées de « renforcer la prise en charge par les centres hospitalo-universitaires et les facultés dentaires ». Les modalités d’accueil des patients concernés seront adaptées pour faciliter la prise en charge dans les services d’odontologie. « L’objectif est de permettre une reprise des soins le plus rapidement possible ».