Eurobaromètre 2014

6 millions d’Européens ont arrêté de fumer grâce à l'e-cigarette

Un fumeur sur trois a arrêté la cigarette en passant à son équivalent électronique, selon l'Eurobaromètre. 6 millions d'Européens auraient ainsi délaissé le tabac.

  • Par Julie Levallois
  • Vaping360/Flickr
  • 27 Jun 2016
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    Une bouffée de vapeur souffle sur l’Europe. Et elle semble bien chasser un nuage de tabac : 9 millions des citoyens de l’Union européenne ont réduit leur consommation grâce à la cigarette électronique. Une étude parue dans Addiction le montre. Elle s’appuie sur les réponses livrées dans le cadre d’un Eurobaromètre dédié à cette thématique.

    35 % d’arrêts du tabac

    Un total de 27 460 citoyens de l’UE, âgés de 15 ans et plus, ont été interrogés en 2014 sur leur consommation de tabac et d’e-cigarette. Les fumeurs sont les plus nombreux à recourir à ce dispositif électronique (31 %) – loin devant les sevrés et ceux qui n’ont pas cédé aux sirènes de la nicotine.


    A partir de ces données, les chercheurs estiment que 6 millions d’Européens ont arrêté le tabac grâce à la vape. « Ce sont probablement les taux de sevrage et de réduction tabagiques les plus élevés jamais observés sur une population aussi large », constate le Dr Konstantinos Farsalinos, co-auteur de l’étude. De fait, 35 % des répondants ont arrêté de fumer au profit de la cigarette électronique, et 32 % ont réduit leur consommation.

    Les non-fumeurs peu attirés

    Pour les chercheurs, dont une équipe de l’Inserm, ces résultats montrent l’impact positif de l’e-cigarette sur la santé publique. Deux raisons motivent cette conclusion : les taux d’arrêt sont massifs et l’usage se cantonne principalement aux personnes qui fumaient déjà.

    Dans les réponses de l’Eurobaromètre, 1,3 % des non-fumeurs disent utiliser régulièrement des cigarettes électroniques, et seuls 0,09 % tous les jours. « Pratiquement, il n’y a pas d’utilisation actuelle ou régulière de cigarette électronique avec nicotine par les non-fumeurs, donc la préoccupation d’un possible effet passerelle vers le tabagisme est largement rejetée par ces résultats », pour Jacques Le Houezec qui signe aussi cette étude.

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