Infections à papillomavirus humains
Vaccination anti-HPV des collégiens : qui peut faire l’injection ?
"Cette vaccination peut être prescrite et réalisée par de nombreux professionnels de santé", explique l’Institut National du Cancer (INca). Voici lesquels.
Alors que la deuxième campagne de vaccination des enfants dès l’âge de 11 ans contre les infections à papillomavirus humains (HPV) a commencé, l’Institut National du Cancer (INca) précise dans un communiqué de presse comment se déroule le processus.
"La vaccination peut être prescrite et réalisée par de nombreux professionnels de santé : médecins, sages-femmes, pharmaciens et infirmiers", indique-t-il d'abord. "Elle peut aussi être pratiquée dans les services de vaccination municipaux ou départementaux. Elle est également proposée directement dans les collèges publics et privés participants depuis la rentrée 2023", précise-t-il.
Vaccination anti-HPV des collégiens : quels sont les effets secondaires ?
"Comme pour tous les autres vaccins, des effets indésirables peuvent survenir. Ce sont souvent des des rougeurs, une douleur passagère, des maux de tête, des vertiges ou de la fièvre. Plus rarement, des malaises peuvent se manifester", avertit également L'INCa. "Aussi, les professionnels de santé en charge de la vaccination assurent une surveillance des enfants dans les 15 minutes qui suivent l’injection", ajoute-t-il.
Le vaccin anti-HPV est recommandé aux filles et aux garçons de 11 à 14 ans (2 doses), puis en rattrapage de 15 à 19 ans (3 doses). Il prévient 9 types de HPV, dont 7 sont à haut risque ou potentiellement oncogènes. Il est indiqué contre :
- les lésions précancéreuses ainsi que les cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus ;
- les lésions bénignes très invalidantes et douloureuses qui apparaissent sur la peau ainsi que sur les muqueuses de l’anus ou de la région génitale.
Vaccination anti-HPV des collégiens : quels sont les progrès ?
En 2023, plus de 100.000 élèves en classe de cinquième ont été vaccinés au collège et plus de 300.000 adolescents du même âge ont été piqués en ville. Ainsi, près de 420.000 jeunes de 12 ans (48 %) ont reçu une première dose de vaccin contre les HPV. "Cette première campagne a permis une amélioration importante de la couverture vaccinale chez les adolescents de 12 ans, avec une progression de 17 points entre 2022 et 2023 pour atteindre 55 % chez les filles et 41 % chez les garçons)", commente l'INca.
"De même, la couverture vaccinale contre les infections à papillomavirus a connu une progression inédite chez les jeunes à partir de 15 ans . En 2023, elle est de 55 % pour une dose chez les jeunes filles âgées de 15 ans (vs 48 % en 2022), soit une augmentation de 7 points", complète-t-il. "Chez les jeunes garçons, la couverture vaccinale en 2023 est de 26 % pour une dose à 15 ans (vs 13 % en 2022), soit une augmentation de 13 points", termine-t-il.