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Cancer du cerveau : un simple test sanguin pour un diagnostic plus rapide

Des chercheurs ont mis au point un test sanguin pour diagnostiquer plus rapidement et sans risque les patients atteints d’un cancer du cerveau.

  • Par Stanislas Deve
  • Totojang / istock
  • 29 Jan 2024
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    Après l’avoir détecté au moyen d’une IRM cérébrale, le diagnostic exact du cancer du cerveau se fait généralement par prélèvement d’un échantillon de la tumeur, au cours d’une intervention chirurgicale délicate qui n’est pas sans risque pour les patients vulnérables.

    Un simple test sanguin, premier du genre, conçu par les chercheurs du Brain Tumor Research Centres of Excellence, au Royaume-Uni, pourrait bien changer la donne en matière de détection précoce de tumeur cérébrale, qui touche 3.500 nouvelles personnes chaque année en France.

    Un test sanguin pour diagnostiquer le type de tumeur cérébrale

    Leurs travaux, publiés dans l’International Journal of Cancer, se sont appuyés sur une étude clinique menée sur des centaines de patients atteints d’un cancer du cerveau. Le test sanguin en question, baptisé TriNetra-Glio fonctionne en isolant les cellules tumorales qui se sont échappées de la tumeur et circulent dans le sang. Ces cellules isolées sont ensuite colorées et peuvent être identifiées au microscope, peut-on lire dans un communiqué.

    "Ce test sans risque n'est pas seulement un indicateur de maladie, c'est une biopsie liquide véritablement diagnostique, explique le neurochirurgien Kevin O'Neill, co-auteur de l’étude. Il détecte les cellules tumorales intactes circulant dans le sang, qui peuvent alors être analysées avec la même précision cellulaire qu'un échantillon de tissu réel." On peut ainsi déterminer le type exact de la tumeur du cerveau.

    Une détection précoce des tumeurs cérébrales les plus graves

    D’après les chercheurs, TriNetra-Glio peut faire une "énorme différence pour les patients suspectés d’avoir des gliomes de haut grade (GHG)", des formes de tumeur cérébrale associées à un faible taux de survie, comme les glioblastomes, les astrocytomes et les oligodendrogliomes. En plus de conduire "à un diagnostic plus précoce de leur type de tumeur, à un traitement sur mesure plus rapide et à une augmentation potentielle de leurs chances de survie", cela permettrait d’éviter les biopsies chirurgicales trop risquées, notamment pour les personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents.

    L’équipe prévoit maintenant de réaliser une étude plus vaste, toujours au Royaume-Uni, avec l’espoir que les patients puissent bénéficier de ce test sanguin "révolutionnaire" d’ici à seulement deux ans.

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