Rapport de la drees
IVG : baisse inédite chez les moins de 20 ans
En 2012, près de 219 200 IVG ont été réalisées en France. Un nombre stable depuis dix ans. Sauf parmi les moins de 20 ans, où il connaît pour la première fois depuis vingt ans une légère baisse.
Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) en France métropolitaine est cette année encore stable. C'est ce que révèle le dernier rapport de la drees (1) sur le sujet publié ce vendredi. Un constat identique depuis une dizaine d’années, selon cette source administrative, avec des fluctuations à la hausse ou à la baisse sur des périodes de quelques années, notamment une très légère baisse en 2011 et 2012.
Résultat, environ 209 000 IVG ont été réalisées en France métropolitaine, en 2011, et 207 000 en 2012.
Un taux de recours en légère baisse parmi les moins de 20 ans
Pourtant, même si le taux global de recours à l'IVG (14,5 IVG pour 1000 femmes en Métropole) est stable en 2012, il a évolué différemment selon les âges, avec une légère baisse parmi les moins de 20 ans depuis 2010. Une tendance nouvelle, après une forte hausse de l'IVG dans cette classe d'âge entre 1990 et 2010. Et au final, c’est encore parmi les femmes de 20 à 24 ans que les IVG demeurent les plus fréquentes. Elles concernent pour elles 27 femmes sur 1 000 en Métropole. En détails, en France métropolitaine, 57 % des IVG (60 % dans les DOM) sont désormais réalisées de façon médicamenteuse, en incluant celles pratiquées en ville ou dans les centres de santé.
La contraception d’urgence se développe
Pour expliquer ces chiffres, la drees rappelle que « les femmes connaissent de mieux en mieux la contraception d’urgence, et l’utilisent de plus en plus. » Depuis juin 1999, date à laquelle elle est devenue accessible en pharmacie sans prescription médicale, son utilisation s’est très fortement développée : « 1,2 million de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année depuis 2005, dont 33 000 boîtes de pilules du surlendemain (mises sur le marché en 2009) vendues en 2011 et 46 000 en 2013, rappellent les auteurs de ce rapport. »
Des taux d'IVG plus importants dans les DOM
Enfin, dernière précision, le recours aux IVG connaît de fortes disparités selon les régions. Avec des recours plus fréquents dans les DOM, en Île-de-France et dans le Sud. Ainsi, en Métropole, les taux de recours varient du simple au double selon les régions : de 11 IVG pour 1000 femmes de 15 à 49 ans dans les Pays de la Loire à 21 en Provence–Alpes-Côte d’Azur (PACA).
Mais au final, tous les taux de recours à l’IVG dans l’Hexagone sont inférieurs à 15 IVG pour 1 000 femmes, sauf dans quatre régions qui présentent des taux supérieurs à 18 : le Languedoc-Roussillon, l’Île-de- France, la Corse et la région PACA.
Un constat pas du tout identique dans les DOM, où les taux de recours sont beaucoup plus élevés qu’en Métropole, avec 19,4 IVG pour 1 000 femmes à La Réunion, plus de 25 en Guyane et en Martinique et jusqu’à 37,5 en Guadeloupe, en 2012.
(1) Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques