128 Etats signataires

Pollution : la Convention de Minamata sur le mercure entre en vigueur

L’accord international sur le mercure a été signé par 128 Etats. Il fixe pour objectif l’arrêt de la fabrication d’objets contenant du mercure d’ici 2020.

  • Par la rédaction
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  • 17 Aoû 2017
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    Après huit années de négociations, l’accord international sur le mercure est entré en vigueur ce mercredi. Le texte élaboré par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) vise à protéger davantage l’environnement et la santé humaine de ce métaux lourd. Les 128 Etats signataires devront s’engager à faire appliquer ses dispositions au sein de leur territoire.

    La Convention de Minamata sur le mercure porte le nom de cette ville japonaise exposée pendant des décennies à des polluants industriels. Des milliers de personnes ont été intoxiquées par les rejets de mercure d’une usine et ont développé des troubles du système nerveux central, baptisés par la suite « maladie de Minamata ».

    Disparition des mines

    La Convention fait du mercure une « substance chimique de préoccupation mondiale ». Elle vise à réduire les émissions et la diffusion de mercure dans l’air, l’eau et la terre, ainsi qu’à établir des protocoles de stockage des déchets toxiques et de décontamination des sites pollués.

    Elle limite également les exportations de mercure et se fixe pour objectif l’interdiction de fabriquer, d’importer ou d’exporter des produits contenant du mercure à l’horizon 2020. Une mesure-phare de cet accord concerne la disparition progressive des mines de mercure dans les 15 ans suivant sa ratification.

    Un accord non-contraignant

    Le mercure est utilisé pour la fabrication de nombreux objets, notamment le PVC. On le retrouve dans les piles, les batteries, les ampoules, des produits cosmétiques et pharmaceutiques. Il est également utilisé dans les mines d’or pour extraire le métal du minerai. Des millions de travailleurs – notamment des enfants – sont ainsi directement exposés à la neurotoxicité du mercure sur les sites d’extraction d’or.

    La première conférence réunissant les pays signataires se tiendra à Genève du 24 au 29 septembre. Il s’agira désormais de franchir la deuxième étape : l’application concrète des nouvelles règles. Or, comme souvent, le texte n’est pas contraignant ; il faudra donc compter sur la bonne volonté des Etats.

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