Le virus de la dengue a fait une nouvelle victime. Alors que la Nouvelle Calédonie a enregistré début juillet un onzième décès, c’est au tour de la Polynésie française d’être touchée. Un enfant de 7 ans est décédé à Moorea, le 21 juillet, a indiqué la Direction de la santé dans son dernier bulletin épidémiologique.

Originaire de Rimatara, l’enfant avait séjourné à Tahiti avant de consulter un médecin à Moorea, précise TNTV News. Son état de santé était déjà dégradé et les soins n’ont pas permis de le sauver. Les analyses ont indiqué qu’il avait été contaminé par un virus de type 1.

Le type 2 inquiète

25 cas de dengue ont été confirmés en Polynésie, parmi lesquels la moitié était des enfants de moins de 15 ans. Les autorités sanitaires estiment pour l’heure que l’activité de la dengue reste « modérée ». Une inquiétude subsiste cependant dans l’archipel quant à une possible épidémie de dengue de type 2.

Ce virus circule en effet dans plusieurs îles du Pacifique, dont la Nouvelle Calédonie. Or, en Polynésie française, « la dernière épidémie liée au sérotype 2 date de 1996 puis ce sérotype a ensuite circulé jusqu’en 2000 », précise le Bureau de veille sanitaire de la Direction de la santé. Une grande partie de la population n’est donc pas immunisée contre le virus. 

Vigilance maintenue

La Nouvelle Calédonie a elle subi une flambée de dengue ces derniers mois. Selon les autorités néo-calédoniennes, près de 5 000 cas ont été recensés depuis le 1^er septembre 2016. Le pic de l’épidémie a été atteint en mars 2017. Le nombre de cas cliniques ou suspects diminue depuis, mais 11 décès sont survenus depuis le mois de janvier.

Les autorités sanitaires demandent aux populations de rester vigilantes et de ne pas baisser la garde face aux moustiques. Malgré le retour de la saison fraîche, ces nuisibles peuvent toujours agir et transmettre le virus de la dengue. Outre une protection contre les piqûres de moustiques, il est également demandé aux habitants de détruire les gîtes larvaires dans leur jardin (pots de fleurs pleins d’eau, gouttières non nettoyées) et à leur domicile.