Cortex somatosensorial
Chez les femmes ayant une vie sexuelle active, une partie du cerveau est plus développée
Des chercheurs allemands ont identifié et localisé la zone du cerveau qui est liée à la sensibilité génitale des femmes.
Dans le cerveau, le cortex somatosensoriel est une aire où s'effectuent les premiers traitements de l'information en provenance d’un de nos cinq sens. Dans le détail, il consacre de l'espace cérébral à la détection du toucher pour chaque partie du corps. "L'emplacement précis du champ de représentation des organes génitaux féminins dans ce cortex sensoriel est controversé et sa capacité de variation en fonction du comportement sexuel reste inconnue", ont indiqué des scientifiques de l’université de Berlin (Allemagne).
Une IRM pour trouver l’emplacement exact des organes génitaux féminins
Dans le cadre d’une étude, les chercheurs ont cartographié la représentation exacte des organes génitaux féminins en mesurant la réponse du cerveau à une membrane vibrant sur la zone clitoridienne. Pour cela, ils ont demandé à 20 patientes de réaliser une IRM. L’équipe a tenté de concevoir les travaux en prenant le soin d'éviter toute gêne que les participantes pourraient ressentir en ciblant une région corporelle aussi sensible.
Le cortex somatosensoriel est plus épais chez les femmes ayant des rapports sexuels réguliers
Selon les résultats, publiés dans la revue Journal of Neuroscience, le cortex somatosensoriel a représenté les organes génitaux à côté des hanches, ce qui correspond à l'anatomie du corps. Cependant, l'emplacement précis variait d'une femme à l'autre.
"Nous avons ensuite évalué l'épaisseur structurelle" du cortex somatosensoriel. Les auteurs ont constaté que son épaisseur variait en fonction de la fréquence des rapports sexuels. Les volontaires ayant eu une vie sexuelle active durant les douze précédents mois présentaient un cortex somatosensoriel plus épais. Cela suggère que la structure de la région se modifie en fonction de son utilisation."Ces résultats permettent d'envisager de futures recherches sur le rôle du champ génital dans la fonction sexuelle saine, les dysfonctionnements sexuels, et surtout dans les conséquences à long terme des abus sexuels", ont conclu les scientifiques dans un communiqué.