Vitamine D, B2, Q10 et folates
Migraine : les carences en vitamines pointées du doigt chez l'enfant
Plus de la moitié des jeunes patients atteints de migraine présentent des carences en vitamine D et B2 ainsi qu'en coenzyme Q10 et folates.
Existe-t-il un lien entre un déficit en vitamines et la migraine ? De nombreuses équipes de recherche se sont penchées sur cette question. Une nouvelle étude s’ajoute à cette abondante littérature. Présentée au 53ème Congrès annuel de l’American Headache Society, elle montre qu’une proportion importante d’enfants, adolescents et jeunes adultes migraineux présente des carences graves en vitamine D, vitamine B2, coenzymes Q10 et folates.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs de l’hôpital pour enfants de Cincinnati (Etats-Unis) ont dosé les taux sanguins de ces 4 vitamines chez plus de 7 000 patients. Les analyses révèlent que plus de la moitié des participants souffrent de carences pour toutes ces vitamines. Dans le détail, les résultats montrent que les filles et les jeunes femmes sont plus susceptibles que leurs homologues masculins à présenter des carences en coenzyme Q10, un antioxydant indispensable à la production d’énergie dans les cellules. A l’inverse, le déficit en vitamine D concernait plus souvent les garçons et les jeunes hommes. En outre, les patients atteints de migraines chroniques présentaient plus souvent des carences en coenzyme Q10 et vitamine B2 que les autres.
Intérêt de la supplémentation
Au cours de l’étude, une grande partie des participants a reçu des traitements pour la migraine ainsi qu’une supplémentation en vitamines pour pallier ces manques, soulignent les auteurs. D’autres n’ont reçu qu’une supplémentation. Il est donc difficile pour les auteurs de conclure sur le rôle joué par ces déficits et l’intérêt des compléments alimentaires.
Toutefois, les chercheurs soulignent qu’un lien avec la migraine a déjà été suggéré pour toutes ces molécules. Ainsi, ces carences pourraient être impliquées dans la survenue de la migraine chez ces jeunes patients. « Des travaux supplémentaires seront nécessaires pour déterminer si l’apport de vitamines est efficace chez les patients, et si ceux qui présentent de graves carences sont plus enclins à bénéficier de cet apport », a indiqué le Dr Suzanne Hagler, responsable de ces travaux.