Point épidémiologique
Zika : 12 600 personnes infectées en Martinique
Plus de 15 800 infections par le virus Zika ont été rapportés aux Antilles et en Guyane. En métropole, 126 cas confirmés ont été signalés.
L’épidémie de Zika est loin d’être terminée aux Antilles et en Guyane. Selon le dernier point épidémiologique publié ce vendredi, le virus transmis par la piqûre du moustique Aedes continue de se propager dans les départements français d’Amérique.
En Martinique, le département le plus touché, 12 600 personnes ont consulté un médecin généraliste pour une suspicion de fièvre Zika depuis le début de l’épidémie. L’infection a été confirmée chez 75 femmes enceintes, 3 patients atteints du syndrome de Guillain-Barré ainsi que 3 malades présentant d’autres formes neurologiques graves. Le CIRE Antilles-Guyane indique également que 5 cas de Guillain-Barré sont en cours d’investigation.
En Guyane, l’un des premiers départements français d’Amérique touché par Zika, 2 265 cas évocateurs ont été signalés par les professionnels de santé. Le virus a été retrouvé chez 54 femmes enceintes, soit 24 de plus depuis la semaine dernière. Deux cas de syndrome de Guillain-Barré ont également été confirmés. Un 3ème cas est en cours d’analyse.
6 femmes enceintes infectées en métropole
Du côté de la Guadeloupe, 805 personnes présentant des symptômes de Zika (fièvre, éruption cutanée, douleurs articulaires et musculaires) ont vu un médecin. Parmi les 105 cas confirmés, 2 femmes enceintes et un cas de myélite sont recensés.
A Saint-Martin, 144 cas évocateurs ont été rapportés. Parmi les 30 cas confirmés, une femme enceinte a été contaminée.
Par ailleurs, la métropole est loin d’être épargnée par le virus. Une infection par le virus Zika a été confirmée chez 123 personnes de retour de zone où sévit l’épidémie, dont 6 femmes enceintes et 1 cas de complication neurologique.
A l’heure actuelle, aucun cas de microcéphalie n’a été rapporté dans les Antilles, en Guyane ainsi qu’en France métropolitaine. Toutefois, plus le nombre de femmes infectées augmente, plus le risque de détecter cette malformation congénitale augmente lui aussi. Selon des travaux français parus ce mercredi, le risque de microcéphalie est de 1 % lorsque l'infection survient au premier trimestre de la grossesse.