En février 2016, la confiance des ménages français diminue : l'indicateur perd 2 points. En cause, un regain de craintes sur le front du chômage et sur le pouvoir d'achat.

Chômage, baisse du pouvoir d'achat, réforme sur le droit du travail, tous ces facteurs semblent peser en ce début d'année sur le moral des Français. D'après l'Insee (1), en février 2016, la confiance des ménages diminue. L'indicateur qui la synthétise perd en effet 2 points par rapport au moins de janvier. Il s'établit à 95, et s'écarte ainsi un peu plus de sa moyenne de longue période fixée à 100.

Pour justifier cette tendance, l'Institut a sondé les Français sur deux indicateurs : leur situation personnelle et le contexte économique en France. S'agissant du premier, les données révèlent qu'en février, l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future fléchit légèrement : le solde perd aussi 2 points.

Les ménages sont à ce titre nettement moins nombreux qu'en janvier à considérer qu'il est opportun de faire des achats importants : « Après un rebond de 8 points le mois précédent, le solde d'opinion recule de 6 points en février », est-il écrit.

La crainte du chômage

Sur le contexte économique en France, en février, l'opinion des ménages sur le niveau de vie futur en France diminue à nouveau : « Le solde correspondant perd 7 points après avoir gagné 5 points en janvier ». Le solde sur le niveau de vie passé est pour sa part quasi stable (-1 point). Les deux soldes restant au-dessous de leur moyenne de long terme.

Enfin, après avoir baissé en janvier, les craintes des ménages concernant le chômage s'avivent à nouveau en février. Avec des chiffres en forte hausse puisque le solde correspondant augmente de 13 points et retrouve son niveau de décembre dernier. Il repasse aussi au-dessus de sa moyenne de longue période.

Selon les chiffres publiés ce mercredi par le ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (c'est-à-dire sans activité) a diminué de 0,8 % au mois de janvier, avec 27 900 chômeurs de moins. Une note d'optimisme qui remontera peut-être le moral des Français...

(1) L'Institut national de la statistique et des études économiques