Dépression
Un régime alimentaire gras perturbe la communication cellulaire
Un régime alimentaire gras perturbe la communication intracellulaire, ce qui pourrait être à l’origine de troubles psychologiques.
On en sait davantage sur les liens entre alimentation et troubles psychologiques. Une équipe de chercheurs de l’Université de Yale s’est en effet penchée sur les conséquences neurologiques d’un régime alimentaire gras. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Neuropsychopharmacology.
Pendant 16 semaines, les scientifiques ont administré à des rongeurs un régime très riche en graisse. Le nombre de calories était similaire à celui ingéré par le groupe contrôle, mais la concentration en graisse était six fois plus élevée.
Dysfonctionnements cérébraux
A l’issue de cette période, ils ont d’abord pu observer une modification comportementale chez ces rats, qui ont développé des signes de dépression et d’anxiété. Par ailleurs, ils ont découvert qu’une telle alimentation générait des dysfonctionnements au niveau des voies de communication utilisées par les cellules impliquées dans la plasticité synaptique, dans la sécrétion d’insuline et l’homéostasie du glucose.
Ces travaux mettent en lumière les mécanismes cérébraux qui sous-tendent les maladies mentales associées aux troubles alimentaires. « La dépression et le diabète de type 2 sont fortement comorbides et constituent des enjeux de santé publique, écrivent les auteurs. Pourtant, on dispose de peu de connaissances sur les voies neuronales impliquées. Cette étude vise à élucider le mécanisme moléculaire par lequel un régime gras peut générer de nombreux dysfonctionnement sur le cerveau ».
Par ailleurs, les auteurs ont testé l’efficacité de la kétamine dans le traitement de la dépression et de l’anxiété, et ont observé une diminution significative des symptômes. Cette molécule, parfois détournée pour un usage récréatif, a fait l’objet d’études précédentes. Elle régulerait l’activité de la voie neuronale mise en avant dans ces derniers travaux.