Etude sur 12 000 Américains

Les enfants allergiques souffrent deux fois plus d’hypertension artérielle

Les enfants allergiques doivent prendre soin de leur coeur. Ils sont deux fois plus touchés par l'hypertension artérielle et l'excès de cholestérol.

  • Par Julie Levallois
  • Patrick Semansky/AP/SIPA
  • 09 Déc 2015
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    La peau qui démange, des crises d’éternuement à n’en plus finir, des difficultés à respirer... Les allergies représentent une gêne au quotidien. Sur le long terme, elles pourraient bien affecter la santé cardiovasculaire. Selon une équipe de l’université Northwestern (Chicago, Illinois, Etats-Unis), qui publie une étude dans le Journal of Allergy & Clinical Immunology, les enfants souffrant d’asthme, d’eczéma ou de rhume des foins sont davantage touchés que les autres.

    Les données qui servent d’appui à ces travaux sont solides, puisqu’il s’agit du National Health Interview Survey (Sondage national sur la santé) de 2012. Les chercheurs en ont tiré les réponses de 13 275 enfants. Parmi eux, 14 % souffraient d’asthme, 12 % d’eczéma et 16,6 % de rhume des foins. Des troubles associés à un risque accru d’obésité.

    Mais le principal résultat concerne la santé cardiovasculaire de ces participants. Les enfants qui présentent ces maladies allergiques sont deux fois plus touchés par l’hypertension artérielle et l’excès de cholestérol. Cela les expose donc à un risque accru de maladie cardiovasculaire précoce. Ce risque persiste lorsque l’obésité est prise en compte.

    « Cette étude montre que le risque cardiovasculaire se développe bien plus tôt dans la vie que nous ne l’avions pensé, estime le Dr Jonathan Silverberg, qui signe cette étude. Etant donné la fréquence de ces allergies dans l’enfance, cela suggère que nous devrions dépister les enfants de manière plus intensive, afin de s’assurer que nous ne passons pas à côté d’un cholestérol élevé ou d’une hypertension artérielle. Cela pourrait être l’occasion de changer de mode de vie et de réduire ce risque. »

    L’inflammation chronique, observée chez ces patients, pourrait être à l’origine de ce phénomène. Mais la sédentarité ne doit pas être exclue. En effet, plusieurs travaux ont montré que les enfants atteints d’asthme sévère avaient tendance à pratiquer moins d’activité physique que les autres.

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