À l’occasion de la journée mondiale de la contraception, une étude menée sur des femmes de moins de 25 ans s’est intéressée à l’implication du conjoint dans le choix de la méthode contraceptive.

Si depuis quelques années, certaines femmes délaissent la pilule, ce n’est pas le cas de celles appartenant à la génération Z. Afin de parvenir à cette conclusion, l’Ifop a mené une enquête pour le laboratoire Biogaran. Dans le cadre de cette étude, 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 à 24 ans, dont 531 femmes ont été interrogées sur leur rapport à la contraception, en particulier à la pilule.

Effets secondaires, oubli : quels sont les freins à l’usage de la pilule ?

Les résultats ont montré que 94 % des jeunes femmes de cette tranche d’âge prenant la contraception orale en sont satisfaites. L’étude met en avant les "multi-bénéfices" de la pilule rapportés par les utilisatrices. "83 % des jeunes filles choisissent la contraception orale pour son effet contraceptif, mais 61 % d'entre elles aussi pour réguler leurs cycles, 60 % pour diminuer les douleurs pendant les règles (72 % chez les femmes de 15-7 ans). Près d'une jeune fille sur deux choisit la contraception orale pour sa facilité d'usage." Selon l’Ifop, 86 % des jeunes filles qui utilisent une contraception orale jugent celle-ci très efficace et 75 % considèrent qu’il s’agit d’un moyen de contraception confortable, sans gêne.

Cependant, la pilule ne passe pas pour tout le monde. En effet, certaines utilisatrices restent tout de même lucides : 79 % des moins de 25 ans considèrent que la prise de la contraception orale présente des risques pour la santé et 68 % des femmes jugent qu'elle est contraignante, que le risque d'oubli est trop important. Du côté des jeunes femmes ne prenant pas la pilule, les mêmes inconvénients ont été cités. Les trois freins principaux à l'usage de la contraception orale sont les effets potentiels sur le corps (pour 64 % d'entre elles), les risques sur la santé (57 %), et le fait que ce ne soit pas assez naturel (42 %).

Contraception : l'implication du conjoint dans le choix reste limitée

L’enquête met aussi en avant que la charge contraceptive reste encore largement féminine. D’après les données, 48 % des jeunes interrogées en couple indiquent que leur conjoint est impliqué dans le choix de la contraception. Cependant, 49 % signalent que ce n’est pas le cas. Et, 3 % rapportent que leur partenaire ne sait pas quel contraceptif elles utilisent. Chez les femmes, dont le compagnon participe à la sélection de la méthode contraceptive, 51 % sont en couple avec ce dernier depuis plus de trois ans. Chez les personnes ensemble depuis moins de trois ans, ce pourcentage tourne autour de 45 % à 48 %.