Journée mondiale
Diagnostiqué de la maladie d’Alzheimer à 52 ans, voici quels ont été ses premiers symptômes
Thibaud, aujourd’hui âgé de 56 ans, nous explique quels ont été les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer qui ont perturbé son quotidien.
Environ 900.000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer en France, avec 225.000 nouveaux patients diagnostiqués chaque année, à l’instar de Thibaud qui a reçu son diagnostic en 2020.
L’homme, à l’époque âgé de 52 ans, est passé par une phase très difficile psychologiquement avant de recevoir ce diagnostic.
Déclin cognitif : des difficultés pour lire et écrire
“Je regardais une série sur Netflix et à un moment, j’ai demandé à ma femme de mettre sur pause la série, parce que je ne me souvenais plus de ce qu’il venait de se passer. C'était la première fois où il y avait un trou de mémoire”, se remémore Thibaud. Mais les premiers symptômes qui sont apparus avant ce trou de mémoire ont été des difficultés de lecture et d’écriture. Et c’est après un burn out qu’il décide de consulter et de faire des examens. C’est une ponction lombaire qui a permis d’établir un diagnostic formel de la maladie d’Alzheimer.
Sa mère et son grand-père ayant également été atteints de cette maladie neurodégénérative, Thibaud savait déjà ce qui l’attendait par la suite. “Moi, j’étais soulagé de savoir que mes difficultés au boulot n’étaient pas de mon fait, puisque j’étais simplement malade”, explique-t-il. “J’ai surtout appris à prendre le temps, à m’arrêter quand la fatigue arrive.”
Un changement de vie s’est alors naturellement opéré pour la cinquantenaire qui organise aujourd’hui son quotidien à l’aide d’outils comme des magnets. Thibaud a également opté pour un mode de vie plus sain, et sur les conseils de son psychiatre, il s’occupe à l’aide d’activités stimulantes comme la peinture, la marche ou encore la visite de musées.
Maladie d’Alzheimer : “Je suis persuadé qu’un traitement finira par voir le jour”
Grâce à ses efforts quotidiens et au soutien de son entourage, Thibaud se sent bien mieux aujourd’hui. Il passe une partie de sa matinée à lire la presse pour rester à l’affût des dernières avancées concernant les études menées en France et à l’étranger. “Je m’informe. Je n’ai jamais été dans le déni, je veux savoir. Je suis persuadé qu’un traitement finira par voir le jour. J’y crois. Après, c’est toujours pareil... Dans combien de temps ? Mais ces derniers temps, ça avance. Et je veux y croire !”
Un point de vue partagé par le Pr David Wallon, neurologue et Directeur du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche, CHU de Rouen, mobilisé aux côtés de la Fondation pour la Recherche Médicale : “Je pense qu’il faut rester optimiste parce qu’on en connaît beaucoup mieux maintenant la maladie qu’il y a 25 ans par exemple. On a décortiqué beaucoup de choses. La recherche a fait avancer énormément. On a véritablement identifié certains mécanismes qu’on ne connaissait pas avant. Il y a beaucoup d’espoir et on est véritablement sur une démarche d’action sur la cause et plus d’actions sur les symptômes.”
Merci à la Fondation pour la Recherche Médicale de nous avoir partagé le témoignage de Thibaud. Au service de la recherche et de la santé depuis plus de 75 ans, la Fondation pour la Recherche Médicale est le principal financeur caritatif de la recherche biomédicale française dans son ensemble. Avec 181 projets de recherche financés depuis 2018 sur les maladies neurodégénératives dont 43 ciblant uniquement la maladie d’Alzheimer (11,9 millions d’euros investis), la Fondation pour la Recherche Médicale figure aujourd’hui comme l’un des 1èrs financeurs caritatifs de la recherche biomédicale sur cette maladie.