Mal-être
Solitude : les adolescents de moins de 14 ans de plus en plus touchés
Entre 2020 et 2022, le nombre d’appels provenant de cette catégorie d’âge a augmenté de 40 %, selon SOS Amitié.
3.300.000 appels, 18.000 par tchat et 8.000 e-mails ont été reçus par SOS Amitié en 2022. D’après l’association, le sentiment de solitude est davantage présent chez les jeunes. En 2021, "les 15-24 ans représentent 17 % des appelants tandis que cette tranche d’âge représente 12 % des Français au 1er janvier 2022", peut-on lire dans le 12ème observatoire SOS Amitié des souffrances psychiques 2022.
Une hausse de 40 % des appels chez les moins de 14 ans en deux ans
D’après le dernier baromètre du mal-être en France de l’association, publié le 12 mai dernier, les adolescents de moins de 14 ans représentent environ 6 % des appels téléphoniques, qui ont connu une augmentation de 40 % entre 2020 et 2022. Pour "cette tranche d'âge, je dirais que les appels sont plus courts, plus denses. On va vite aborder les sujets de mal-être. Donc il y aura peut-être moins le côté parler de la pluie et du beau temps. On rentre directement dans le vif !", a expliqué à FranceInfo, Constance, bénévole dans une antenne de SOS Amitié à Paris.
Quels sont les problèmes évoqués par les jeunes durant les appels ?
Selon les données, une majorité des adolescents parle de "la relation avec leurs parents" et 20 % de leurs appels évoquent des idées suicidaires, qui ne sont pas forcément accompagnées de conduites suicidaires (scarification, anorexie, etc….). "On essaie de voir avec eux s'ils ont fait des démarches auprès de leur collège ou de leur lycée. On peut le diriger vers le 31 14, le numéro national de prévention du suicide qui réoriente vers des professionnels de santé", a indiqué Ghislaine de Saignes, présidente de SOS Amitié. Durant la crise sanitaire liée l’épidémie de Covid-19, l’association a "enregistré une hausse des appels concernant l’inceste, la maltraitance ou un sentiment de solitude. Les sujets d’avenir sont aussi une source importante de mal-être."
Solitude : la majorité des appelants restent des adultes
D’après le baromètre, 40 % des appels de détresse viennent toujours des personnes ayant entre 45 et 64 ans. 60 % des appelants sont des femmes. Pour les adultes de cette tranche d’âge, "les situations les plus fréquentes avant la Covid-19 étaient la solitude. Après le coronavirus, ce sont les problèmes psychologiques, relations parents/enfants (28 %), les situations de deuil (51 %), des idées suicidaires (44 %)", a précisé SOS Amitié.