Alimentation
Dépression : les frites plomberaient votre santé mentale
La consommation d’aliments frits augmente les risques de souffrir d’anxiété ou de dépression.
Des frites chaudes et bien dorées… Ce plat émoustille de nombreux palais, et se mange quasiment sans faim pour beaucoup. Mais attention de ne pas en abuser. Une étude de l’université de Hangzhou (Chine) montre l’existence d’un lien entre la consommation d’aliments frits et un risque plus élevé d’anxiété et de dépression.
Friture et dépression : un lien mis en lumière
Pour évaluer l'impact de la friture sur la santé mentale, les scientifiques ont repris les dossiers des personnes ayant participé à la grande cohorte britannique UK Biobank. Cela représente 140.728 personnes sur 11,3 ans.
Après l’analyse des données recueillies sur les habitudes alimentaires et l’état psychique des volontaires, il a été déterminé que la consommation de produits frits, et plus particulièrement la pomme de terre, augmente le risque de souffrir d’anxiété de 12 %. Celui d’être touché de dépression grimpe de 7 %.
"Les associations étaient plus prononcées chez les hommes et les jeunes consommateurs", ajoutent les auteurs dans leur article paru dans la revue PNAS, le 24 avril 2023.Interrogé sur cette partie de l’expérience par CNN, le Dr David Katz remarque la voie causale présentée, ici, par les chercheurs pourrait "tout aussi bien aller dans l'autre sens : les personnes souffrant d'anxiété ou de dépression se tournent vers des aliments réconfortants de plus en plus fréquemment pour un semblant de soulagement". L’équipe chinoise de son côté avance que l'acrylamide (substance qui se forme pendant la cuisson à haute température des aliments riches en asparagine et en amidon, NDLR) est responsable du lien qu’elle a découvert entre la friture et la dépression. Pour tester cette hypothèse, elle a organisé une expérience. Elle a mis en contact des poissons zèbres avec le composé incriminé. Aliments frits : l’acrylamide à l’origine de la déprime ?
Pour les chercheurs, les résultats obtenus lors des deux volets de leurs travaux "fournissent des preuves solides pour comprendre les mécanismes de l'anxiété et de la dépression déclenchés par l'acrylamide, et soulignent l'importance de réduire la consommation d'aliments frits pour la santé mentale".