Toxiques

Des particules de microplastiques découvertes dans des poumons humains

Des chercheurs britanniques viennent de mettre en évidence, pour la première fois, la présence de microplastiques dans les poumons de personnes vivantes.

  • Par Mathilde Debry
  • Mohammed Haneefa Nizamudeen / istock.
  • 08 Avr 2022
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    C’est une nouvelle donnée on ne peut plus préoccupante. Pour la première fois, une équipe de scientifiques a découvert des microplastiques présents dans des poumons humains.


    Parties inférieures du poumon

    Leur étude, publiée par la revue Science of the Total Environment, a révélé la présence de 39 microplastiques dans 11 des 13 échantillons de tissu pulmonaire testés.

    Laura Sadofsky, directrice de la recherche, explique : "des microplastiques ont déjà été trouvés lors d'autopsie de cadavres humains. Mais il s'agit de la première étude solide démontrant la présence de microplastiques dans les poumons de personnes vivantes". Elle poursuit, surprise : "notre recherche montre également qu'ils se trouvent dans les parties inférieures du poumon. Les voies respiratoires de cet organe étant très étroites, personne ne pensait que ces toxiques pouvaient y arriver, mais c'est pourtant le cas".


    Les tissus pulmonaires prélevés lors d’opérations

    L'étude a été rendue possible grâce à la collaboration avec les chirurgiens de l'hôpital de Castle Hill (Yorkshire), qui ont fourni les tissus pulmonaires prélevés lors d’opérations. Parmi les microplastiques détectés, il y en avait 12 types, qui se retrouvent fréquemment dans les emballages, les bouteilles ou les vêtements. Autre enseignement : le nombre de substances toxiques étaient beaucoup plus élevé chez les hommes que chez les femmes.

    Fin mars dernier, des chercheurs avaient également trouvé des traces de microplastiques dans les échantillons de sang de personnes en bonne santé. "C'est la preuve que nous avons des plastiques dans notre corps. Est-ce que cela peut être éliminé ? Évacué ? Est-ce que cela peut passer la barrière hémato-encéphalique?", se demandait alors Dick Vethaak, un écotoxicologue interviewé par l’AFP.

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