DGCCRF
Glaces : un produit cancérogène provoque de nombreux rappels
La détection de résidus d’oxyde d’éthylène, un produit cancérogène interdit depuis 2011 dans l’Union européenne, a entraîné le rappel de plusieurs lots de glaces et de crèmes glacées.
Les fortes chaleurs actuelles donnent des envies de glaces pour se rafraîchir. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) met en garde sur certains des produits consommés. Elle a indiqué avoir rappelé une soixantaine de glaces de diverses marques en raison de la présence de résidus d’oxyde d’éthylène, un produit classé comme cancérogène. Il est important de consulter la liste des glaces et sorbets concernés pour éviter de les consommer et demander leur remboursement.
Au total, 7 000 produits rappelés
L’oxyde d’éthylène est une “substance classée comme agent cancérogène, mutagène et reprotoxique (CMR), dont l’utilisation est interdite dans l’Union européenne en tant que produit de protection des denrées alimentaires et des aliments pour animaux depuis 2011”. Ce rappel des produits est fait de manière préventive puisque la DGCCRF précise qu’elle n’a constaté aucun cas “d’intoxication de consommateur à l'oxyde d'éthylène en lien avec les produits rappelés.”
Outre les glaces, plus de 7 000 références de produits de consommation très divers souffrent du même défaut et font l’objet d’un rappel depuis novembre dernier. On y trouve des gâteaux apéritifs, pains, burgers, biscottes, céréales, thés et cafés, plats préparés, tartinables, huiles et sauces, biscuits sucrés ou encore des fromages. L'origine de ces rappels remonte au 9 septembre 2020, lorsqu'"un opérateur italien détecte que des graines de sésame comportent des résidus d'oxyde d'éthylène", avait expliqué un rapport sénatorial en février dernier.
Un risque à long terme
L’ingrédient en question, l’oxyde d’éthylène, a été détecté dans les graines de sésame en provenance d’Inde. D'après l'ONG Foodwatch, il s'agit “d'un désinfectant gazeux, visant entre autres à éviter la formation de moisissures.” Le risque pour la santé intervient généralement en cas de consommation sur le long terme, a souligné la DGCCRF en novembre dernier. “C’est pourquoi l’Union européenne a choisi une approche précautionneuse, en fixant la limite maximale réglementaire de présence de cette substance au niveau de la limite de quantification en laboratoire, afin d’assurer une protection maximale du consommateur européen”, indique-t-elle sur son site internet.