Trouble alimentaire
"The Crown" : qu’est-ce que la boulimie dont souffrait la princesse Diana ?
La saison 4 de la série "The Crown", qui n’en finit plus de défrayer la chronique depuis sa récente diffusion sur Netflix, met en scène le grave trouble du comportement alimentaire dont souffrait la princesse de Galles.
Crûment mise en scène dans la quatrième saison de la série Netflix "The Crown", la boulimie est un trouble alimentaire qui concerne en France à peu près 2% des femmes et 4 à 8% des étudiantes, ce qui correspond à environ 220 000 malades à travers le pays. Cette pathologie mentale touche en majorité les femmes, qui représentent 83% des boulimiques, mais aussi de plus en plus d’hommes (17% des Français).
Comment savoir si on souffre de boulimie ?
Le médecin va avoir des difficultés à faire ce diagnostic, car les signes cliniques sont plus rares et moins spectaculaires que dans l’anorexie. Ici, la prise alimentaire quotidienne est normale et il n’y a pas réellement de prise de poids, ni de carence nutritionnelle. Il sera donc nécessaire de mettre en évidence les deux éléments caractéristiques suivants : les crises boulimiques et la baisse d’estime de soi.
Pendant la crise, le patient va ressentir une tension psychologique accompagnée d’un sentiment de perte de contrôle sur son comportement alimentaire. En cachette, il va alors absorber de façon effrénée et incontrôlable une grande quantité de nourriture en très peu de temps, jusqu’à saturation et inconfort digestif. Parallèlement, un sentiment de honte et de culpabilité va apparaître et pourra s’accompagner d’automutilation.
Enfin, chaque crise sera suivie par un rituel compensatoire, soit des vomissements provoqués et la prise de laxatifs, soit un exercice physique intensif. A noter que des crises de boulimie peuvent fréquemment accompagner l’anorexie mentale.
Existe-t-il un traitement de la boulimie ?
Il n’existe pas de médicaments contre les troubles alimentaires à proprement parler. D’ailleurs, il est possible de guérir sans le moindre cachet. Les thérapeutiques données le seront à titre symptomatique, c’est-à-dire que l’on ne va pas agir sur la cause de la maladie mais sur les symptômes qu’elle engendre. Ainsi, pour lutter contre l’anxiété et la dépression, on pourra donner des anxiolytiques et des antidépresseurs sous certaines conditions.
Mais attention, la prescription de psychotropes ne sera pas systématique chez les jeunes. Dans certains cas, une supplémentation vitaminique et des compléments alimentaires seront conseillés pour favoriser la prise de poids et la reminéralisation des os. Enfin, chez les filles, les traitements hormonaux, comme la pilule, seront à manier avec une extrême prudence, surtout pendant la puberté.
Quels médecins et quelles structures soignent la boulimie ?
La prise en charge d’un patient souffrant de troubles alimentaires doit se faire au cas pas cas. Le premier critère à prendre en compte est l’âge du malade, car on ne traitera pas de la même façon un enfant et un adulte. Le médecin traitant restera néanmoins, dans la majeure partie des cas, le premier maillon de la chaîne. En première ligne, c’est lui qui va devoir penser au diagnostic. Ensuite, il décidera s’il est capable de coordonner les soins ou s’il préfère passer la main à un psychiatre. Pour un enfant, il est préférable de s’orienter vers un pédiatre ou un pédopsychiatre expert dans ce domaine, alors que pour un adulte.
Le deuxième critère à prendre en compte est le stade avancé de la maladie au moment du diagnostic. Si le pronostic vital est en jeu, l’hospitalisation dans une unité spécialisée sera indispensable, par exemple en cas de dénutrition extrême ou de risque suicidaire est important. Si le diagnostic est fait précocement, un traitement ambulatoire sera privilégié.
Peut-on guérir définitivement de la boulimie ?
Oui, l’anorexie, tout comme la boulimie, si elles sont prises en charge rapidement et dans de bonnes conditions médicales, peuvent être guéries. On estime qu’un tiers des malades guérit sous traitement. Les deux tiers des personnes restantes ont un pronostic vital beaucoup moins favorable. Dans le cas de Diana Spencer, dite Lady Di, son accident mortel en septembre 1997 à Paris conclu autrement son existence ...