Risques de transmission du virus dans les chorales
Chanter en groupe pendant la pandémie ? Mauvaise idée !
Des scientifiques australiens ont étudié la trajectoire des gouttelettes libérées dans des groupes de chant, afin d'évaluer les risques de transmission de la Covid-19 entre les individus. Expliquée en vidéo, l'expérience révèle que le risque de propagation du virus par gouttelettes est important dans les chorales.
Les activités déconseillées dans ce contexte actuel de pandémie sont, hélas, nombreuses : sport de combat, danse… De manière générale, tous les loisirs impliquant un contact de proximité entre les individus. Bien qu’elles ne soient pas interdites, les chorales ou autres réunions de groupe axées autour du chant sont risquées, estiment des chercheurs australiens qui publient des travaux dans la revue Clinical Infectious Diseases.
Leur étude est illustrée par une vidéo montrant la portée des gouttelettes en suspension dans l'air propageant la Covid-19 évacuées lors du chant. Les scientifiques ont élaboré un système de diagnostic de flux basé sur l'image.
Une lumière LED, une lentille sphérique et une caméra à grande vitesse ont permis de contrôler la lumière diffusée par les gouttelettes et de capturer le jet de liquide libéré par un participant chantant à tue-tête.
Une vitesse de propagation similaire à celle de la parole
Les résultats de l'expérience ont révélé qu'environ 75% des gouttelettes libérées pendant le chant ne se déposaient pas pendant un certain temps, suivant un schéma de circulation d'air ambiant qui faciliterait la propagation de l'agent pathogène au sein d'un groupe de personnes immobiles. Selon les chercheurs, la vitesse maximale de gouttelettes expulsées est similaire à la vitesse de la parole.
“La pratique du chant dans les chorales est devenue un risque majeur pendant la pandémie de Covid-19 en raison des taux d'infection élevés”, concluent les chercheurs. De quoi y réfléchir à deux fois avant de se lancer dans une soirée karaoké dans un bar bondé en fin de soirée…
“Des travaux futurs utilisant des compteurs de particules, sont essentiels pour mieux comprendre la dynamique de ces gouttelettes”, estiment toutefois les auteurs de l'étude.