Miam !
Elle mange un sashimi et retrouve un ver vivant dans son amygdale
Détaillée dans l'American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, l’histoire a de quoi en dégoûter plus d’un de ce met traditionnel japonais, composé de poisson cru.
Un ver a été extrait de la bouche d'une jeune femme quelques jours seulement après qu'elle ait mangé du sashimi. Bien vivant et tout frétillant, l’animal logeait dans son amygdale gauche.
La malheureuse patiente de 25 ans s'est présentée à l'hôpital St Luke (Tokyo) pour se plaindre d'un mal de gorge persistant depuis cinq jours. Après examen, les médecins repèrent un ver sortant de son amygdale gauche, et décident de l’enlever à l’aide d’une pince à épiler. L’envahisseur de couleur noire, qui mesurait pas moins de 3,8 centimètres de long (voir l’image ci-dessous), n’a pas impacté durablement la santé de la jeune femme, dont les analyses de sang n'ont montré aucun signe de complications.
Palatine Tonsillar Infection by Pseudoterranova azarasi https://t.co/PyC9898T4T pic.twitter.com/XYJPdHedXZ
— Am J Trop Med Hyg (@AJTMH) July 8, 2020
Pseudoterranova azarasi
Le ver en question appartient à une espèce connue sous le nom de Pseudoterranova azarasi, un parasite peu commun qui vit dans les poissons et les mammifères marins. Lorsque les chaires ne sont pas cuites, la bête change de locataire, provoquant chez les humains le "tingling throat syndrome" (syndrome des picotements de gorge, ndlr). On peut alors souffrir d’un mal de gorge, de picotements et d’une toux.
La consommation de poisson cru augmente aussi le risque de contracter le Ténia, un ver en forme de ruban qui se loge dans notre tube digestif, provoquant nausées, perte d'appétit, douleurs abdominales et diarrhée. Des parasites du même type, appelés Anisakis, peuvent aussi déclencher une réaction allergique en cas de transmission dans l’organisme humain.
Epidémie de Ténia à Rennes
La popularité croissante des sashimis, de plus en plus consommés dans le monde entier, augmente la prévalence de ces maux. Normalement, le poisson cru est traité de façon à éliminer les parasites. Les règles sanitaires américaines et européennes imposent de congeler les animaux à moins vingt degrés pendant sept jours avant leur consommation, mais ce procédé n’est pas infaillible. Alors que la ville de Rennes a fait face à une épidémie de Ténia l’année dernière, le nombre d'Anisakis a été multiplié par 238 aux Etats-Unis au cours de la dernière décennie.