Soleil
Cancers du sein et de la prostate : la vitamine D en prévention ?
Selon une étude, un bon niveau de vitamine D dans le sang pourrait limiter l’apparition de plusieurs cancers. On trouve cette vitamine dans certains produits laitiers et notre corps en produit grâce à ... l'exposition au soleil.
Des bains de soleil réguliers pourraient-il nous permettre d’éviter certains cancers ? Car c’est en s’exposant au soleil que le corps produit le plus de vitamine D. Une étude publiée dans la revue Seminars in Cancer Biology, réalisée par des chercheurs de l’université d’Eastern Finland et celle de Madrid, estime qu’un manque de vitamine D augmenterait les risques de développer un cancer du sein et de la prostate.
La vitamine D joue un rôle essentiel dans la fixation du calcium dans les os, l’immunité ou encore la minéralisation des dents. L’organisme en produit lorsqu’il est exposé au soleil ou en absorbe via certains aliments comme le beurre, les yaourts natures ou encore les champignons. Les personnes qui ont des carences peuvent aussi prendre des ampoules de vitamine D, vendues en pharmacie. Selon l’étude, un niveau trop faible pourrait amoindrir les pronostics des personnes malades car la vitamine D permet le bon fonctionnement des cellules. En cas de manque, celles-ci sont moins efficaces et peuvent plus facilement devenir cancéreuses.
La réactivité du corps à la vitamine D est aussi importante
“Il n’y a pas symptômes directs qui vont montrer une carence en vitamine D,” souligne Jean-Daniel Gradeler, médecin généraliste à Saint-Privat-la-Montagne, dans le Nord-Est de la France. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), il y a néanmoins des signes cliniques, comme l'ostéomalacie, le rachitisme au niveau osseux, la baisse de tonus musculaire, les crises de tétanie et les convulsions (en relation avec une hypocalcémie) ou encore l'anémie. Mais, d’un individu à l’autre, une même dose de vitamine D ne produit pas nécessairement le même taux dans l’organisme. Cela dépend de la façon dont le corps la traite et l’assimile. Moins la réactivité est importante, plus il faut prendre de la vitamine D pour compenser. Selon les chercheurs, une bonne réactivité diminuerait aussi le risque de développer un cancer.
Selon l’Anses, les apports moyens en vitamine D dans la population française provenant de l’alimentation sont de 5,2 µg/j pour les enfants de 1 à 3 ans, 2,6 µg/j pour les enfants de 4 à 10 ans, 2,9 µg/j chez les enfants de 11 à 17 ans et de 3,1 µg/j chez les adultes de 18-79 ans. La Référence nutritionnelle pour la population en vitamine D fixe le besoin à 15 µg/j pour les hommes et les femmes adultes. Mais, certaines populations sont plus à risque d’avoir des carences en vitamine D car elles s’exposent peu au soleil ou ont des besoins accrus. C’est le cas des nouveau-nés, des nourrissons, des femmes enceintes et des personnes âgées. Pour eux, il est donc essentiel de renforcer les apports en vitamine D.