Variole

Pourquoi des millions de personnes ont une cicatrice sur le bras ?

Aujourd’hui, la variole est éradiquée et il n’y a plus de vaccination contre cette maladie, dont l’injection laissait une cicatrice à vie aux patients. 

  • Par Diane Cacciarella
  • Cristian Storto Fotografia/iStock
  • 07 Avr 2024
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    La variole est considérée comme éradiquée depuis 1980, lorsque l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’a officiellement déclaré. L’instance de santé avait alors recommandé d’arrêter la vaccination contre cette pathologie.

    Un vaccin qui laissait une cicatrice

    Les personnes nées avant 1970, en France, ont forcément été vaccinées contre la variole. En effet, le vaccin était obligatoire alors pour tous les enfants… Aujourd’hui, adultes, ils en ont encore les traces : une cicatrice sur le bras en forme de rond qui est due au vaccin contre la variole.

    À l’époque, l’injection du produit, via une aiguille à deux branches, entraînait une boursouflure ou une cloque appelée papule. Lorsqu’elle cicatrisait, elle laissait généralement une marque en forme de rond sur le bras du patient qui ne disparaissait plus. 

    La variole, une maladie éradiquée grâce à la vaccination

    La variole a complètement disparu chez l’humain. Le dernier cas a été rapporté en 1977 en Somalie. Mais au cours de l’histoire, cette maladie très contagieuse et mortelle a tué des millions de personnes, peut-on lire sur le site du Manuel MSD.

    C’est grâce à Edward Jenner, un médecin anglais, que le vaccin contre la variole a été mis au point, il y a plus de 200 ans, à la fin du XVIIIe siècle. Le perfectionnement et la généralisation de la vaccination antivariolique ont permis l’éradication mondiale de la maladie.

    Mais aujourd’hui, cette maladie existe toujours chez les animaux et porte le nom de monkey pox ou variole du singe. D’après l’OMS, “il a été démontré que la vaccination antivariolique permet de prévenir ou d'atténuer la variole, avec une efficacité de 85 %.

    Actuellement, il existe trois principaux vaccins qui peuvent protéger contre le Monkeypox, d’après l’OMS

    • Le Dryvax, homologué dans les années 1930 par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis ;
    • L'ACAM2000, homologué en 2007 par la FDA 
    • MVA-BN (aussi appelé Imvanex, Imvamune ou Jynneos) qui a été mis au point plus récemment et qui est approuvé par les autorités réglementaires nationales de l'Union européenne, du Canada et des États-Unis.

    Selon un rapport de l’OMS, paru le 23 novembre dernier, 12.569 cas de variole du singe ont été enregistrés entre le 1er janvier et le 12 novembre 2023 dans 22 des 26 provinces de la République démocratique du Congo. 

    "Il s’agit du nombre de cas le plus élevé jamais signalé pour une année, certains dans des zones géographiques qui n’avaient jamais fait état de cas de variole simienne auparavant, y compris Kinshasa, Lualaba et le Sud-Kivu", constatait alors l’OMS. Il semblerait qu’il y ait un risque important de voir la variole simienne (variole du singe ndlr) se propager aux pays voisins et dans le monde".

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