Coronavirus
Le Covid long diminuerait la tolérance à l'alcool
Selon une nouvelle étude, souffrir d’un Covid long pourrait diminuer la tolérance à l’alcool en raison notamment, d’après l’une des hypothèses des chercheurs, de l’affaiblissement de la barrière hémato-encéphalique.
Serait-ce un nouveau symptôme du Covid long ? Selon une étude publiée dans la revue Cureus, les personnes atteintes de cette complication d'une infection au SARS-CoV-2 supporteraient moins l’alcool que dans le passé.
Une tolérance à l’alcool diminuée à cause du Covid long
Lors de leurs travaux, les scientifiques ont étudié quatre cas de personnes atteintes d’un Covid long et suivies à la clinique spécialisée de l'Université de Stanford, aux États-Unis. Les patients ont tous fait part d’une moins bonne tolérance à l’alcool depuis qu’ils avaient le Covid long.
La tolérance à l’alcool est définie comme la quantité qu'une personne peut boire sans être intoxiquée. Quand il y a une intolérance, qui est un trouble métabolique, cela signifie que l’organisme ne décompose pas l'alcool et que le corps a donc du mal à l’éliminer.
Les patients ont repéré plusieurs symptômes après avoir bu : des lendemains difficiles après une prise d’alcool, la sensation de ne plus pouvoir bouger, des maux de tête importants pouvant parfois durer pendant trois jours, des rougeurs sur la peau. Alors qu'avant leur Covid long, ils n’avaient pas eu de tels troubles.
Covid long et alcool : l’affaiblissement de la barrière hémato-encéphalique en cause ?
Dans leurs conclusions, les scientifiques indiquent que "de nouvelles réactions et sensibilités à l’alcool peuvent survenir après une infection à la Covid chez les patients atteints de Covid long." La raison pourrait être due à un affaiblissement de la barrière hémato-encéphalique, à cause du virus et de l’inflammation qu’il provoque dans le corps.
La barrière hémato-encéphalique empêche habituellement certaines substances, comme les médicaments anticancéreux, d’atteindre le cerveau. Si la barrière est affaiblie, davantage d’alcool peut arriver jusqu’au cerveau, expliquant ainsi les effets secondaires observés par les patients.
Autre hypothèse : l’augmentation des molécules inflammatoires dans le sang des patients, due au Covid long, pourrait être à l’origine des mauvaises sensations ressenties après avoir bu.
À l’avenir, d’autres études doivent être menées pour mieux comprendre les conséquences nouvelles et désagréables de la prise d’alcool chez les personnes atteintes de Covid long.