Sexologie et santé mentale
Masturbation : à partir de quand devient-elle problématique ?
Des chercheurs ont analysé l’impact de la masturbation sur la santé mentale.
De nouvelles recherches suggèrent que les conséquences psychologiques de la masturbation ne sont pas strictement liées à sa fréquence mais plutôt à la perception du contrôle que l’on en a.
Masturbation et santé mentale : des études contradictoires
Des études précédentes ont montré des résultats contradictoires en ce qui concerne les effets de la masturbation sur la santé mentale. Certaines recherches ont suggéré que la masturbation pouvait avoir des effets positifs sur l'humeur et la réduction du stress, tandis que d'autres ont soulevé des inquiétudes concernant la masturbation excessive. Cette complexité a incité les scientifiques à entreprendre une étude plus approfondie.
"Certaines études suggèrent que la masturbation peut jouer un rôle dans le traitement de certaines dysfonctions sexuelles, tandis que d'autres études affirment que la masturbation peut se transformer en comportement sexuel compulsif avec la pornographie", précise l’autrice de l’étude Sijia Huang, candidate à une maîtrise en psychologie au Teachers College de l'université de Columbia.
Quels liens entre la masturbation et la santé mentale ?
Pour mieux comprendre les liens entre la masturbation et la santé mentale, les chercheurs ont mené une étude sur un échantillon de 12.271 jumeaux finlandais et de leurs frères et sœurs âgés de 18 à 49 ans. Les participants ont été invités à partager des informations sur leur fréquence de masturbation ainsi que sur leur niveau de détresse psychologique. Les données de cette étude ont été recueillies lors de deux collectes distinctes en 2005 et 2006.
Les résultats ont révélé que les hommes se masturbaient en moyenne plus souvent que les femmes, avec une fréquence moyenne de 3,18 fois par semaine pour les hommes et de 1,62 fois par semaine pour les femmes.
Ce qui est intéressant, c'est que les hommes ne signalaient pas des niveaux de détresse psychologique plus élevés que les femmes, malgré leur fréquence plus élevée de masturbation. En revanche, les hommes et les femmes qui se masturbaient plus ou moins que ce qu'ils souhaitaient avaient tendance à signaler des niveaux plus élevés de détresse psychologique.
Masturbation et santé mentale : de nouvelles recherches sont nécessaires
En conclusion, cette vaste étude sur la masturbation et son impact psychologique met en évidence la complexité de ce sujet. Il convient également de noter que cette étude présente des limites, telles que l'utilisation de données auto-déclarées. Il est donc nécessaire de mener des recherches supplémentaires.