Congrès américain du diabète

Diabète : le duo gagnant activité physique et alimentation saine

Associer activité physique et perte de poids a retardé l'apparition d'un diabète chez des personnes à hauts risques. Ces résultats présentés au congrès de l'ADA montrent que les médicaments ne sont pas toujours indispensables.

  • Par Audrey Vaugrente
  • David Goldman/AP/SIPA
  • 18 Jun 2014
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    Retarder le diabète en améliorant son hygiène de vie est efficace. Des patients à très haut risque d’en développer un (prédiabète, glycémie entre 1 et 1,26 g/L, IMC élevé…) ont pris part à une étude évaluant l’effet d’un mode de vie plus sain et du traitement préventif à la metformine dans le cadre du programme DPPOS (1). Après 3 ans d’efforts, perdre du poids (7 kg) et faire plus d’activité physique modérée (30 minutes/jour) réduit de moitié le nombre de cas de diabète. A 15 ans, les effets s’observent toujours : le nombre de nouveaux cas est réduit de 27 %.

    « Les facteurs de risque cardiovasculaire se sont améliorés chez tous les sujets », a souligné le Dr David Nathan. Preuve qu’une meilleure hygiène de vie peut suffire à retarder le développement d’un diabète – même chez des patients à très haut risque. Et plus les participants adhéraient au programme, moins ils présentaient de facteurs de risque. Le traitement préventif à la metformine, médicament contre le diabète, donne aussi des résultats surprenants : le nombre de cas est réduit de 31 % à 3 ans, de 17 % à 15 ans.


    Manger mieux mais pas moins
    Une autre étude présentée elle aussi à l'ADA confirme qu'améliorer ses habitudes alimentaires aide à protéger du diabète de type 2. C’est ce qui ressort d’une étude sur 20 ans auprès de 140 000 personnes. Afin d’observer les effets d’un changement sur le risque de développer la maladie, les chercheurs ont utilisé une échelle de 0 à 10 qui mesure l’équilibre alimentaire à l’aide de 11 composants alimentaires. Progresser de 10 % dans cet index est associé à une réduction de 20 % du risque de diabète de type 2, indépendamment de l’exercice physique ou d’une perte de poids. « Si vous améliorez les autres habitudes de vie, vous réduisez encore plus le risque, mais améliorer seulement la qualité de l’alimentation a des bienfaits significatifs », a souligné le Dr Sylvia Ley, qui a mené l’étude. Manger moins bien est à éviter : 10 % de moins sur l’index augmentent de 20 % le risque de diabète. Une telle amélioration « n’est pas un énorme changement ». Elle est aussi plus durable qu’une réduction des calories, souvent abandonnée après quelques mois.

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