Cellulite infectieuse

Toulouse : un bébé hospitalisé après des piqûres de moustique

Un enfant d’un an et demi a développé de violentes réactions après avoir été piqué. Son père témoigne et demande que soient vidés les bassins d’eau stagnante.

  • Par Ambre Amias
  • ZanozaRu/Epictura
  • 04 Aoû 2017
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    Un père de famille toulousain tente de se faire entendre par les services municipaux de sa commune. La ville est la proie d’une invasion de moustiques qui pourrit la vie de ses habitants et des touristes. Mais ce désagrément n’est pas la raison principale de la colère d’Antoine. Son fils d’un an et demi a dû être hospitalisé à la suite de plusieurs piqûres.

    « Mon fils a été piqué une première fois début juin, il a fait une réaction violente car sa joue s’est mise à gonfler démesurément », explique-t-il dans La Dépêche, qui relaie l’information. D’autres attaques au niveau du cou et de l’oreille n’ont pas arrangé les choses, et l’enfant a déclaré une infection. »

    Une infection potentiellement mortelle

    « Nous avons dû le mener aux urgences de la clinique Saint-Jean-Languedoc, qui l’a gardé en observation, sous antibiotiques, durant une semaine, ajoute le père. On nous a dit qu’il faisait une cellulite infectieuse, déclarée en réaction aux piqûres de moustique. »

    La cellulite infectieuse est causée par des bactéries qui prolifèrent sous et dans la peau. Elle s’attaque aux tissus, et aux graisses. C’est une urgence médicale qui nécessite un traitement antibiotique, et parfois même un nettoyage chirurgical de la zone infectée.

    Elle se traduit par des rougeurs, un gonflement de la peau et un dégagement de chaleur, et se produit souvent au niveau du visage et du cou, ou sur les membres inférieurs.

    Les services publics accusés

    « On a eu très peur, et vous comprenez que je ne lâcherai pas la mairie, le département ou l’ARS, car l’infection subie par mon fils aurait pu être très grave, voire mortelle », a déclaré Antoine.

    Le jeune père de famille est en effet parti en guerre contre les niches de reproduction des insectes. Il a notamment interpellé le maire, Jean-Luc Moudenc, pour que les services municipaux vident et nettoient tous les réservoirs à nids de moustiques de la ville : eaux stagnantes, bassins, fontaines…

    Les particuliers ont un rôle à jouer

    « Les photos d'eaux stagnantes sont peut-être pas assez parlantes. Faut-il des photos de mon fils d'un an et demi, hospitalisé suite à une piqûre ? », a-t-il notamment publié.

    Du côté de la mairie, on renvoie la balle aux services départementaux tout en affirmant qu’« une opération de démoustication a été réalisée sur les bassins route d'Espagne le 23 juin. Après chaque orage, les bassins sont vidés par aspiration de l'eau. Une étude est en cours pour combler ces bassins. Concernant les fontaines et autres bassins, l'eau stagnante est vidée après chaque orage, pluie. Un contrôle régulier est réalisé par les agents de la collectivité », rapporte La Dépêche.

    Une information que dément le jeune homme. Selon lui, ces bassins ont été nettoyés une fois en juin, et il a plu depuis.

    Dans la lutte contre les moustiques, que ce soit pour plus de confort, ou pour se prémunir de ce type d’infections et d’autres pathogènes transmis par ces insectes comme Zika, ou le chikungunya, les actions individuelles sont également importantes. Il faut penser à vider tout réservoir d’eau stagnante dans les jardins et sur les balcons. Les coupelles sous les plantes, un seau au fond du jardin, ou même un petit creux sur une chaise de jardin font des niches idéales pour la ponte des moustiques.

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