Sensibiliser le grand public
Campagne : les pharmaciens participent à la lutte anti-dopage
De nombreux sportifs, amateurs ou professionnels, ont recours aux compléments alimentaires pour accroître leurs performances. Or, ces produits ne sont pas sans danger.
Les pharmaciens se mobilisent pour la prévention du dopage chez les sportifs. Qu’ils soient amateurs ou professionnels, ils sont nombreux à consommer des compléments alimentaires pour accroître leurs performances physiques. Une quête du dépassement de soi qui n’est pas sans danger, alerte le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
En effet, certains de ces compléments alimentaires peuvent contenir des molécules dopantes interdites par l’Agence mondiale anti-dopage (AMA). De nombreuses études scientifiques ont également mis en évidence des cas de contamination par des produits dopants non mentionnés sur l’étiquette pour 15 à 25 % des compléments alimentaires analysés.
Campagne nationale
Aussi, face à l’engouement des sportifs pour suppléments, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens s’est engagé auprès du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports dans la lutte anti-dopage. « Le pharmacien, spécialiste du médicament et de son bon usage, est un professionnel de santé à part entière. Il doit donc être un acteur essentiel dans la prévention du dopage lié à l’usage de compléments alimentaires », a souligné Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre des pharmaciens.
En outre, les pharmacies sont le premier circuit de distribution des compléments alimentaires en France avec 51% des ventes. Ils sont donc en première ligne pour sensibiliser les sportifs aux dangers de ces produits. Le Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française (Cespharm) a donc décidé de lancer une campagne auprès du grand public et des officines. Des affiches et des dépliants seront mis à la disposition des patients
L’Ordre des pharmaciens rappelle également que la liste des substances dopantes interdites est disponible sur le site internet de l’Agence mondiale anti-dopage. Il préconise enfin de promouvoir la norme AFNOR NF V 94-001 qui désigne les compléments ne contenant pas de substances dopantes.