Après un voyage au Venezuela
Zika : la Chine annonce son premier cas d'infection
Un homme de 34 ans a été infecté par le virus Zika après un voyage au Venezuela. C'est le premier cas enregistré en Chine.
Un ressortissant chinois a été infecté par le virus Zika, a annoncé l'agence officielle Chine nouvelle cette nuit. L'homme de 34 ans, originaire de Ganxian dans la province du Jiangxi, dans le sud-est du pays, a été diagnostiqué après son retour du Venezuela le 28 janvier, et l'apparition des premiers symptômes (fièvre, migraine, vertiges).
Placé en quarantaine
C'est le premier cas enregistré dans le pays. Le patient a été placé en quarantaine depuis le 6 février à l'hôpital de Ganxian, où il continue de recevoir des traitements, selon la Commission nationale de la Santé et du Planning familial. Les risques de contagion à partir de ce cas sont extrêmement réduits, a estimé la Commission. Jusqu'à présent, seule une poignée de cas ont été recensés en Asie, dont l'un en Thaïlande et un autre en Indonésie.
Le Zika provoque des symptômes grippaux bénins la plupart du temps, mais il peut-être à l'origine de microcéphalies chez les bébés exposés au virus in utero, par le biais de leur mère infectée. Le virus pourrait aussi se transmettre par voie sexuelle. En France l'Institut Pasteur recommande ainsi les rapports sexuels protégés pendant un mois après le retour d'une zone touchée par l'épidémie. Dans les les départements français d’Amérique (DFA), les dons de gamètes (sperme, ovocytes) ont été différés.
Jeux Olympiques : n'ayez pas peur...!
Alors que l'épidémie de Zika suscite des craintes mondiales, les autorités brésiliennes et les organisateurs des JO de Rio tentent de rassurer les visiteurs, à quelques mois de la compétition. En août, lorsque se tiendra la compétition, ce sera l'hiver dans l'hémisphère sud. Le climat, plus sec et froid que le reste de l'année, ne sera pas favorable au moustique tigre, vecteur du virus. "Le passé nous montre que le moustique n'a pas une grand activité à cette période-là", a expliqué le maire de Rio, Eduardo Paes, cité par l'agence Reuters.
Les scientifiques, de leur côté, font preuve d'une optimisme plus modéré. S'il est juste de dire que les niveaux de pluie et les températures sont inférieurs à ceux enregistrés le reste de l'année, cela ne garantit en rien la disparition du moustique à cette période. En effet, ses oeufs peuvent rester vivants pendant un an, et éclore en quelques minutes à la moindre poussée d'humidité ou de chaleur.
Par ailleurs, la propagation de l'épidémie dépend d'autres facteurs, comme la prévalence des infections au sein de la population, ou encore la nature des modes de transmission.