Enquête

VIH/SIDA : 61,7 % des migrants le contractent en France

Une enquête menée dans 14 hôpitaux en Île-de-France révèle un pourcentage étonnant de migrants ayant contracté le VIH une fois arrivés en France. 

  • Par Youssra Khoummam
  • jacus/istock
  • 16 Avr 2024
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    Les résultats d'une étude approfondie menée auprès de 1.159 hommes migrants par l'ANRS-MIE GANYMEDE ont révélé un chiffre alarmant : “plus de 6 migrants sur 10” sont touchés par le VIH après leur arrivée en France. La cohorte a également mis en lumière que l'âge moyen des participants était de 43 ans, avec une moyenne de résidence en France de 15 ans. Les pays de naissance les plus représentés sont l'Amérique du Sud, l'Europe, l'Afrique du Nord, l'Afrique Sub-saharienne et l'Asie-Océanie.

    Les facteurs en lien avec l'acquisition du VIH chez les migrants

    Les données recueillies ont montré que les taux d'infection au VIH peuvent varier en fonction des continents d'origine des migrants, dont un pourcentage plus élevé parmi la population d'Afrique du Nord. Les raisons de l'immigration sont diverses mais 35 % des participants affirment attribuer leur départ à leur orientation sexuelle. Le laps de temps moyen entre l'arrivée en France et l'acquisition du VIH est de 7,5 ans, avec 13,1 % des cas se produisant dès la première année de leur arrivée sur le territoire français.

    Les vulnérabilités rencontrés par les migrants

    Une série de facteurs a été identifiée comme étant associée à la contraction du VIH au cours de la première année en France, notamment l'âge, les difficultés socio-économiques, l'origine d'un pays d'Afrique ou d'Asie-Océanie, et le nombre élevé de partenaires sexuels dès la première année : “Tout ce cumul de vulnérabilité sociale, une vie sexuelle plus permissive en particulier pour les hommes aussi nombreux sont ceux qui fuient des pays où l'homosexualité est réprimandée font que cette étude vient mettre en lumières ces données collectées entre 2021 et 2022”, précise l’ANRS qui conclut que “ces résultats invitent à apporter des réponses préventives qui conjuguent ces deux dimensions. Les auteurs rappellent aussi l’importance de collecter en routine un petit nombre  informations-clés permettant d’ajuster les stratégies de santé publique au contexte toujours mouvant des mouvements migratoires.” 

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