Infectiologie

Covid long : une prise de sang permet de savoir si vous êtes atteint

Des médecins belges ont récemment observé que le Covid long, une forme prolongée de la pathologie infectieuse, pourrait être identifié par le biais d’un prélèvement sanguin.

  • Par Joséphine Argence
  • NataBene/IStock
  • 12 Déc 2023
  • A A

    Le Covid long se traduit par la persistance d’un ou de plusieurs symptômes liés à l’infection au-delà de quatre semaines. Cette forme longue de la maladie se caractérise par différents signes comme de la fatigue, des céphalées, des anomalies des sens, des troubles digestifs, des douleurs thoraciques, musculaires ou articulaires.

    Une prise de sang pour repérer le Covid long

    On estime qu’une personne sur dix développe des symptômes prolongés de la Covid-19, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Pourtant, le diagnostic du Covid long est parfois difficile à poser. Face à ce constat, des chercheurs belges ont travaillé sur cette problématique. Ils ont alors suggéré qu’une prise de sang pourrait faciliter la pose du diagnostic.

    Pour parvenir à cette conclusion, le Docteur Marc Jamoulle, médecin généralise à Charleroi (Belgique), et le Docteur Johan Van Weyenbergh, médecin immunologiste à l’Institut Rega de la KU Leuven (Belgique), ont effectué des prises de sang sur 110 personnes potentiellement atteintes par le Covid long, puis ils ont réalisé des analyses "extrêmement poussées", afin de démontrer un lien entre les symptômes observés et les données récoltées.

    Le Covid long souvent confondu, à tort, avec le burn-out

    À la suite des résultats, les scientifiques ont observé une encéphalite, autrement dit une inflammation de l’encéphale due à une mauvaise circulation du sang dans les artères cérébrales et dans le cerveau, chez les patients touchés par le Covid long. "Et comme c’est le cerveau qui contrôle l’ensemble du corps, les personnes rencontrent tout un tas de troubles, comme des troubles cognitifs ou respiratoires. Les médecins déclarent souvent, à tort, qu’elles font un burn-out", a noté le Docteur Marc Jamoulle au média Sud Info via l’agence de presse Belga.

    Même si les premières conclusions sont encourageantes, l’étude est "loin d’être terminée". À l’avenir, des traitements pourraient être développés pour traiter les symptômes prolongés du coronavirus. Ces résultats ont été présentés lors du "Demystifying Long Covid International Conference 2023", un colloque international, ayant eu lieu du jeudi 7 au samedi 9 décembre à Madrid (Espagne).

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    
    -----