Chiffres clés
Encéphalite à tiques : ce virus gagne du terrain en France
Santé publique France dresse le premier bilan depuis la déclaration obligatoire des cas d’encéphalite à tiques, généralement provoquées par des piqûres de tiques.
- Ladislav Kubeš/iStock
Entre mai 2021 et mai 2023, il y a eu 71 cas d’encéphalite à tiques en France, selon le premier bilan publié par Santé publique France depuis que cette maladie a été ajoutée à la liste des maladies à déclaration obligatoire (MDO) en mai 2021.
Dans le détail, il y a eu 30 cas en 2021, 36 en 2022 et 5 en 2023.
86 % des cas d'encéphalite à tiques sont autochtones
Pour rappel, l'encéphalite à tiques est une infection qui atteint le système nerveux central, c’est-à-dire le cerveau et la moelle épinière, dans une proportion importante des cas. Les patients contractent cette maladie après avoir été piqué par tique porteuse du virus, notamment durant des activités en extérieur, dans des zones humides et/ou dans des bois, des forêts, etc.
Pour 40 % des personnes malades, il peut y avoir des séquelles neurologiques pendant plusieurs années. Autres enseignements de ce premier bilan : 14 % des 71 cas ont été infectés dans un pays "à risque" mais la grande majorité - 86 % - des cas était dits "autochtone", c’est-à-dire qu’ils n’avaient pas été dans des zones à risque.
Encéphalite à tiques : 94 % des cas hospitalisés
Selon Santé publique France, 15 % des personnes malades exerçaient des professions les exposant particulièrement à des piqûres de tiques comme, par exemple, éleveur de chevaux, forestier, horticulteur, etc. Parmi tous ceux ayant été infectés, 94 % ont été hospitalisés mais il n’y a pas eu de décès. Enfin, quatre cas étaient des enfants de moins de 16 ans et quinze étaient âgés de plus de 65 ans.
Pour se protéger des piqûres de tiques, Santé publique France recommande de se couvrir, en portant des vêtements longs sans laisser de zones accessibles aux tiques (rentrer par exemple le bas du pantalon dans les chaussettes) et de se couvrir d'un chapeau. En forêt, il vaut mieux "rester sur les chemins et éviter les broussailles, les fougères et hautes herbes”.
De 5.000 à 13.000 cas d’encéphalite à tiques sont rapportés chaque année dans le monde, selon Vaccination info service. En France, la zone ou le virus circule le plus activement est la région Auvergne-Rhône-Alpes, la Haute-Savoie étant le département ayant rapporté le plus de cas au cours de ces deux dernières années.