Malformation congénitale
Zika : 5 200 cas suspects de microcéphalie au Brésil
Le nombre de cas de microcéphalie explose au Brésil. D'autres pays comme la France ne semblent pas épargnés par cette malformation suspectée d'être liée à Zika.
Le virus Zika continue de faire régner la terreur au Brésil. Depuis le début de l’épidémie, le pays a identifié 5 200 cas de microcéphalie, a annoncé ce mardi le ministre de la santé brésilien. La semaine dernière, le nombre de cas suspects de microcéphalie était de 5 131.
Parmi ces enfants nés avec une tête anormalement petite, les autorités brésiliennes ont confirmé le diagnostic de microcéphalie pour 907 nourrissons. Le ministre brésilien a également indiqué que 198 décès sont associés à cette malformation congénitale. A ce stade, 1 471 cas ont été étudiés, plus de 4 000 enfants doivent encore passer des examens médicaux. Pour le Brésil, une grande majorité de ces cas sont dus au virus Zika. Toutefois, le lien doit encore être prouvé scientifiquement.
Des milliers de cas attendus
Du côté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les experts craignent que la microcéphalie soit confirmée chez 2 500 bébés si le virus transmis par le moustique Aedes continue de se propager au Brésil.
Pour l’heure, seuls le Brésil, la Polynésie française et le Panama ont rapporté des cas confirmés de microcéphalie. Le pays voisin, la Colombie, investigue actuellement plusieurs cas suspects, tout comme le Cap-Vert. La France ne semble pas non plus épargnée puisqu’une suspicion de cas a été signalée ce mardi en Martinique.
Il n’existe aucun vaccin ou traitement contre l’infection par le virus Zika ou l’apparition de cette malformation irréversible chez le fœtus. Pour s’en protéger, le seul moyen efficace est d’éviter les piqûres de moustique grâce aux insecticides et répulsifs et au port de vêtements longs. Tous les pays touchés, et ceux à très haut risque d’être impactés dans les mois qui viennent, mettent en œuvre des mesures de lutte anti-vectorielle afin d’éliminer les larves de moustiques et réduire la population d’insectes vecteurs.
L'OMS réclame 4 millions de dollars pour battre Zika
Pour pouvoir endiguer l’épidémie de Zika, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) réclame des financements supplémentaires.
Fin février, l’agence onusienne avait publié un appel de fonds de 56 millions de dollars pour financer ses opérations sur le terrain, et la recherche de traitements et de vaccins. Sur cette somme, l’OMS n’a reçu que 3 millions de dollars. Une situation financière jugée « assez grave» par le Dr Margaret Chan, la directrice générale de l’OMS, qui a ajouté que l’OMS avait engagé des discussions avec ses partenaires afin d’obtenir 4 millions de dollars.