Sondage Harris Interactive
Lunettes et lentilles : trop chères pour 4 Français sur 10
Les Français font confiance aux professionnels de la santé visuelle. Mais ils déplorent un accès difficile aux équipements et aux soins, et un coût souvent trop élevé.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais. 7 Français sur 10 affirment prendre soin de leurs yeux. Mais ils sont bien moins nombreux (41 %) à considérer que leurs concitoyens font attention à leur santé visuelle. C’est le résultat d’un sondage Harris Interactive réalisé pour la Mutualité Française (1), à l’occasion des premiers Etats généraux de la santé visuelle.
Manque d’information
Dans l’ensemble, les sondés sont plutôt contents de l’offre de soins disponible en ophtalmologie. Pour la moitié d’entre eux, elle est jugée « satisfaisante » sur le plan des équipements et de la détection des troubles visuels. Mais le coût et le taux de remboursement des équipements (lunettes, lentilles…) continue de poser problème à certains. Même blocage du côté de l’accessibilité : pour quatre Français sur dix, l’accès aux équipements optiques est difficile.
Pour les professionnels de santé interrogés, le problème doit être vu sous un autre angle : les patients manquent d’information sur l’offre existante. Aux yeux des sondés, en revanche, le problème réside dans le manque d’information en santé visuelle, les délais d’attente trop longs et les coûts occasionnés. Ces deux derniers motifs poussent un tiers des personnes interrogées à renoncer à des soins en ophtalmologie. En revanche, l’enquête ne révèle aucun déficit de confiance envers les professionnels de la santé visuelle.
Pour la délégation des tâches
Interrogés sur les solutions qu’ils apporteraient aux difficultés actuelles, les Français avancent plusieurs pistes. 90 % d’entre eux pensent que les réseaux d’opticiens agréés par les complémentaires de santé sont « une bonne chose » car elles facilitent l’accès aux équipements optiques. Ils sont encore plus nombreux à approuver une responsabilisation des patients par un dépistage généralisé.
La délégation des tâches, mise en place afin de soulager la pénurie d’ophtalmos, est également une voie qui séduit les sondés. 83 % d’entre eux l’approuvent. Plus encore suggèrent que les opticiens devraient bénéficier d’une formation supplémentaire, même s’ils admettent que les rôles de chacun sont encore mal définis. Les entretiens qualitatifs révèlent toutefois un effet plus pernicieux de cette délégation : certains Français s’inquiètent d’une baisse dans la qualité des soins.
(1) Enquête Harris Interactive pour la Mutualité Française réalisée en ligne auprès de 1 500 personnes âgée de 18 ans et plus, représentatives de la population française.